Session de rattrapage

Noël approche, alors ne serait-il pas malin d’offrir des livres que l’on a beaucoup aimés, et qui n’ont peut-être pas rencontré le succès qu’ils méritaient?

la sélection de Pascale Frey

 
Les femmes de ses fils
Joanna Trollope
Quel est le rôle le plus difficile? Celui de belle-mère, qui doit supporter l'arrivée dans la vie de son fils d'une femme qu'elle ne trouvera peut-être pas sympathique (en toute objectivité bien sûr!)? Ou celui de belle-fille, qui se voit obligée de trouver sa place et prouver à son mari qu'elle n'a rien à envier à sa mère! Ce sont ces relations très délicates qu'analyse Joanna Trollope avec toute la subtilité qu'on lui connaît. Pas de chance, Rachel, elle, a TROIS belles-filles. Alors qu'elle avait l'habitude de régner sur tout ce petit monde, la voici dépossédée de son pouvoir avec plus ou moins de tact de la part de ces jeunes gazelles. On s'amuse souvent dans ce roman, et il faut bien reconnaître que Joanna Trollope a l'art de viser juste. Avec une belle acuité, elle prouve que la famille reste un sujet inépuisable de roman... et de dispute! Ce récit serait-il d'inspiration très autobiographique ?!
 
 
L'Intensité secrète de la vie quotidienne
William Nicholson

Imaginez un petit village du Sussex, dans lequel tous les habitants se connaissent. William Nicholson va suivre une douzaine d'entre eux durant six jours, et assister aux petits et grands bouleversements de leurs vies, comme le scandale dont est victime le pasteur qui a offert un enterrement religieux à un chien ou les tentations adultérines de Laura... "Tout le monde a le droit d'être un héros de roman", estime l'auteur, qui tient à réhabiliter la bourgeoisie de province. Il le fait avec un charme irrésistible.

 
 
Le pont invisible
Julie Orringer

Coup de cœur absolu pour cette saga, qui commence au début des années trente à Paris et se termine à Budapest à la fin de la guerre. Lorsqu'il se rencontrent, Andras et Klara savent que, malgré l'écart d'âge qui les sépare, c'est l'amour fou. Obligés de fuir la France, parce qu'ils sont juifs, ils rentrent chez eux, en Hongrie, où ils vont être rattrapés par la guerre et la tragédie. Pour écrire cette histoire, Julie Orringer s'est inspirée de son grand-père. Et c'est un de nos romans préférés de l'année 2013.

 
 
 
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