C’est une des découvertes des éditions Albin Michel, une romancière venue des glaces, voisine de Camilla Läckberg, dans l’archipel qui se situe au large de Stockholm. C’est là-bas, à Sandhamn, sur quelques kilomètres carrés, que sont situés tous ses livres. Par un soir de grand froid, une jeune fille disparaît au cours de la nuit. Son cadavre ne réapparaîtra qu’à la fonte des neiges. Sur une île, pas plus grande qu’un quartier de Paris, l’enquête devrait être rondement menée et rapidement bouclée. Pourtant Thomas et Nora, les deux héros récurrents de Viveca Sten, ont bien de la peine à comprendre ce qui s’est passé, et le mobile du crime. On adore le décors dans lequel se déroulent les intrigues, qui contribue beaucoup au charme de ces romans.

Autre disparition, au Danemark celle-ci. Une jeune femme a laissé son bébé à la maison, le temps d’un petit jogging. Des heures plus tard, elle n’est pas rentrée et les pleurs de l’enfant ont ameuté tout l’immeuble. C’est malheureusement elle que l’on retrouve le lendemain matin, la gorge tranchée. Ce qui s’annonce comme une mauvaise rencontre tourne vite au crime plus sophistiqué, avec des ramifications qui conduisent le commissaire Daniel Trokic sur les traces d’un autre meurtre. Peut-être pas à proprement parler un livre de plage (!), mais une intrigue formidablement bien ficelée.  

La France n’en a pas terminé avec son histoire, et Elsa Marpeau situe son récit entre aujourd’hui, et l’année 1944, où une femme, Marianne, fut tondue pour avoir pratiqué « la collaboration horizontale ». Quel lien existe-t-il entre cet épisode vieux de soixante-dix ans, et le meurtre de Mehdi, un prof qui menait des recherches sur la guerre ? La jeune policière, Garance, a tout de suite compris qu’il y avait quelque chose de pas net dans ce village occupé exclusivement par des membres de la même famille. Elsa Marpeau confirme sa place dans la polar français et signe une très bonne enquête au rebondissement final étonnant.