Michael Köhlmeier
Jacqueline Chambon
septembre 2015
250 p.  22 €
ebook avec DRM 8,49 €
 
 
 

Le critique invité

François Lestavel (Paris Match) a aimé
Deux messieurs sur la plage
de Michael Köhlmeier (Jacqueline Chambon)

« « C’est un récit très personnel, un peu autobiographique, mais qui raconte aussi un épisode méconnu entre Churchill et Chaplin.
Alors qu’il est enfant, son père l’emmène voir un film de Charlot. C’est une révélation. Et il y trouve aussi une forme de consolation, car il a perdu sa mère tout petit. De son côté, son père a une obsession pour Churchill. Ce professeur de lycée connaît absolument tout du premier ministre anglais. Au point qu’il finit par rencontrer son secrétaire particulier. Les deux hommes sympathisent et entament une correspondance qui durera une dizaine d’années.  

Devenu adulte, Michael reste fasciné par Chaplin et il a envie d’écrire un livre sur lui. Au cours de ses recherches, il tombe sur le dernier interview donné par le cinéaste, dans lequel celui-ce se confie sur ses tendances suicidaires, et raconte qu’il avait conclu un pacte avec Churchill. Michael Köhlmeier saisit l’occasion de réunir la passion de son père et la sienne, et d’écrire un récit sur cette amitié. Au cours de son enquête, il tombe sur la correspondance que son père a entretenue avec le secrétaire de Churchill, et découvre que ce dernier, comme Chaplin, souffrait de tendances suicidaires. Et ce pacte ? En 1929, alors que les deux hommes se rencontrent pour la première fois, ils se racontent leurs pulsions morbides, découvrent qu’ils avaient tous les deux six ans lorsqu’ils ont eu envie de mourir pour la première fois, se confient leurs meilleures recettes de suicide, et aussi les trucs pour ne pas se suicider. Et ils finissent par conclure un pacte, qui tiendra jusqu’à la mort de Churchill : accourir au chevet de l’autre lorsqu’on sent qu’il est prêt à passer à l’acte.

C’est un récit intime, sensible, très personnel, qui fait revivre une époque et un aspect de la vie de ces deux hommes totalement méconnu. »

Propos recueillis par Pascale Frey

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