Hors des sentiers battus

Il y a des livres qui ne ressemblent pas aux autres. C’est le cas de ces trois-là qui posent un regard un peu décalé sur le quotidien.

la sélection de Pascale Frey

 
1 000 émotions: qui n'ont pas de nom
Mario Giordano
Il y a parfois des émotions que l'on ressent, et sur lesquelles il est impossible de mettre un mot. Ou du moins un mot qui exprime précisément ce que l'on a en tête. Mario Giordano s'est amusé à les répertorier et comme justement, elles n'ont pas de nom, le plus simple est peut-être de vous donner quelques exemples: -la joie de se faire des nouveaux amis -la peur du contrôleur, même quand son ticket est valide -la joie enfantine des premières neiges -l'angoisse de la panne d'essence etc etc etc... Il a réussi à en trouver mille, certaines se recoupent un peu bien sûr, mais c'est vraiment amusant et toujours bien vu. Un livre à picorer.
 
 
Alors voilà: Les 1001 vies des Urgences
Baptiste Beaulieu
Baptiste Beaulieu est un jeune médecin. Jusque là rien à signaler, si ce n'est qu'on aimerait bien tomber sur lui si on se cassait la jambe, il a une tête sympa. Mais Baptise Beaulieu (c'est un psudonyme) tient aussi un blog depuis un an, "alors voilà". Un blog  devenu un livre cet automne et qui raconte avec humour et humanité (ce n'est pas incompatible) le quotiden d'un service d'urgences. C'est à peine moins glamour qu'une série télé, et certainement un peu plus réaliste. "Je déteste commencer ma journée par une tentative de suicide": voici comment débute cette chronique qui défilera sur sept jours. Il y a les vrais malades pleins de courage, les hypondriaques dignes de Molière, les paumés, les inconscients, sans oublier le ballet du personnel soignant. Et c'est toute la comédie humaine qui se joue dans ces pages...
 
 
Le parfum de ces livres que nous avons aimés
Will Schwalbe
Lorsque sa mère, Mary Anne, est tombée gravement malade, Will, en fils aimant et prévenant, l'a accompagnée à ses chimios. Mais il a trouvé mieux encore: il a transformé ces séances douloureuses en une sorte de club de lectures. C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'ils se retrouvaient dans la salle d'attente de l'hôpital, ils discutaient d'un livre qu'ils avaient choisi au préalable. Comme mère et fils ne se berçaient pas d'illusion sur l'issue de la maladie (c'était une histoire de mois), ces échanges littéraires ont très vite pris une autre signification et sont devenus des sortes de messages que Mary Anne délivrait à ceux qu'elle aimait. Des messages que l'on pourrait relire à l'infini, même quand elle ne serait plus là. Le livre comme gage d'immortalité, voilà une belle idée...
 
 
 
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