Mes parents sont dans ma classe
Blanvillain Luc

ECOLE DES LOISIRS
neuf poche
août 2015
168 p.  9 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Ciel, mes parents!

Jamais Fanny, qui déteste la sixième, n’aurait dû dire à ses parents « J’aimerais bien vous y voir ». Parce que la menace est subitement, ce matin, devenue réalité : à son réveil, son père et sa mère, en pyjamas, sont désormais des enfants de son âge. Ils ont onze ans, tout comme elle. Mais cette étrange métamorphose est loin de les effrayer, bien au contraire : très à l’aise, ils semblent s’adapter parfaitement à cette nouvelle situation, et décident d’accompagner leur fille au collège ! Au début, la jeune adolescente ressent alors cet événement comme une véritable catastrophe. Car le vrai problème n’est pas d’avoir des parents rajeunis, mais bien de les voir évoluer dans un corps d’enfant, tout en gardant leur esprit d’adulte : sa mère s’indigne que des élèves de sixième puissent utiliser Facebook ou fait pleurer une élève de sa classe en lui conseillant de consulter une psychologue… Des moments particulièrement pénibles à vivre pour Fanny, qui depuis sa rentrée en sixième, s’adapte difficilement et ne parvient pas à se faire des amis. Mais petit à petit, l’arrivée de ses parents à l’école va bouleverser sa vie, jusqu’à lui faire prendre conscience de son aspect terriblement positif…

Subtil observateur des adolescents et de leurs habitudes, Luc Blanvillain, professeur de Lettres, continue à décrypter et analyser leur ressenti en milieu scolaire. Dans la peau d’une jeune fille hésitante et sensible, il signe une histoire fantaisiste qui fait sourire et beaucoup réfléchir : à sa manière, il aborde le thème très actuel des relations entre parents et jeunes adolescents, et fait se multiplier les échanges dans des mondes qui, habituellement, se défient et ne se comprennent pas. Progressivement, la narratrice apprend à se mettre à la place de ses parents, réussit à vaincre sa timidité et à aller vers autrui. C’est avec humour que l’auteur reconsidère les rôles de chacun, et nous parle de l’enfant qui vit en chaque adulte, et qui n’a jamais réellement grandi.

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