Le Ministère du Bonheur Suprême
Arundhati Roy

Gallimard
du monde entier
janvier 2018
544 p.  24 €
ebook avec DRM 16,99 €
 
 
 
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L’ Histoire de l’Inde à travers l’histoire de deux femmes

Delhi, Aftab est un spécimen rare, il possède les caractéristiques masculines et féminines. Ses parents veulent le faire opérer pour qu’il ne soit qu’un garçon, mais Aftab se sent femme. Mais ses poils poussent, sa pomme d’Adam est de plus en plus visible, sa voix devient grave.Un jour Aftab entre dans la Maison des Rêves, là où vivent les Hijra les hommes habillés en femme. On l’initie aux règles et aux rituels de la maison et Aftab devient Anjum. À 46 ans Anjum annonce qu’elle veut partir. Elle vit désormais dans le cimetière derrière l’hôpital. Elle dort sur un tapis persan qu’elle déroule la nuit entre les tombes. Anjum rêve d’être mère, elle découvre qu’il est possible pour un être humain d’en aimer un autre.

Dans ce roman, l’auteur nous conte l’histoire de l’Inde, l’état d’urgence, la presse censurée, des musulmans emprisonnés et stérilisés, les émeutes, les massacres en représailles, l’insurrection au cachemire, la fuite mortelle de l’usine de pesticides de Bhopal avec ses milliers de morts.

Un patchwork de récits, de personnages, d’enfants perdus, une construction un peu déroutante avec une écriture parfois laborieuse, un récit chaotique et animé comme les rues de Dehli, mais si le lecteur persévère il va vivre l’histoire fascinante des deux héroïnes: la femme transgenre Anjum (née Aftab), qui est parti vivre dans un cimetière de Delhi, et Tilo, une ancienne étudiante en architecture,une combattante de la liberté, constamment en danger et constamment en fuite.

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