Le retour de la fugitive
Susan Glaspell

Editions Phébus
litt etrangere
février 2017
277 p.  22 €
ebook avec DRM 14,99 €
 
 
 
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Des ruines antiques pour revenir à la vie

Irma Lee Shraeder était une petite fille aux grandes ambitions. Devenue adulte, et après maintes pertes et difficultés, elle épousa un homme qui la fit entrer dans le monde qu’elle avait toujours souhaité. Il lui donna une fille, Berta, pour parfaire à son bonheur.
Mais la vie n’est pas un conte de fées et Irma va voir son monde basculer.
Après une tentative de suicide avortée et sur une idée de sa cousine Janet, elle embraque pour la Grèce, muette de douleur et sous une fausse identité. Un nouveau lieu, une nouvelle vie – ou du moins une apparence de vie, une vie jouée.
Mais même sous les cieux du théâtre antique de Delphes, il arrive un moment où il n’est plus possible de jouer. Pour sauver ceux qu’elle aime, Irma va devoir revenir à la vie. Progressivement, avec des choix cornéliens à faire, mais inexorablement.

Le retour de la fugitive est le premier titre traduit en français de Susan Glaspell, prix Pulitzer, décédée en 1948. C’est ce qui m’a attiré à la librairie : un roman d’une auteure américaine inconnue, décédée depuis plus d’un demi-siècle, édité aujourd’hui par une maison d’édition courageuse et aux choix de qualité : Phébus. Et puis le résumé de la quatrième de couverture était prometteur avec des thèmes intéressants : le travail de deuil, l’anonymat d’une fausse identité et la Grèce. Car je ne sais pas pourquoi mais je trouve aux romans se passant sur des terres antiques une certaine âme ( un reste de mes études d’Histoire sans doute…). Et celui-ci de déroge pas à cette règle. Le roman possède une vraie couleur début XXème siècle avec un rythme très lent, un style raffiné. On est transporté. Et puis quel décor plus approprié pour reconstruire sa vie que les vestiges des cités grecques ? Mais le rythme a été parfois trop lent pour moi et il y un un je-ne-sais-quoi de langueur, même si c’est sans doute pour mieux évoquer le temps du deuil et de la reconstruction.

Un livre de qualité donc, une belle découverte, mais qui m’a cependant laissé un goût d’inachevé.

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