Les enfants du fleuve
Lisa WINGATE

Les escales éditions
avril 2018
448 p.  21,90 €
ebook avec DRM 8,99 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu
coup de coeur

Basé sur des faits réels, ce roman met en parallèle deux histoires.

La première est celle de Rill Foss, adolescente de douze ans, qui vit avec ses quatre frères et soeurs sur la péniche familiale L’Arcadie, amarrée sur les bords du Mississipi. En 1939, alors que leurs parents sont absents, les enfants sont enlevés en pleine nuit et « vendus » à un orphelinat : la Société des foyers d’accueil du Tennessee qui fournit, à un tarif très élevé, des enfants aux couples de la bonne société qui ne peuvent procréer.

Rill comprend très vite qu’ils ont basculé dans l’enfer et va tenter de protéger ses petites soeurs ainsi que son frère Gabbio qui n’est encore qu’un bambin. Elle garde pendant quelques mois l’espoir que leurs parents viendront les récupérer, mais la réalité sera tout autre et terriblement cruelle.

L’autre histoire est celle d’Avery Stafford, issue de la bonne société d’une ville de Caroline du Sud. Elle exerce de nos jours la profession d’avocat à New York mais son sénateur de père souffrant d’un cancer, elle est venue le soutenir et peut-être reprendre son poste. Avery se plie à toutes les contraintes qu’impose une carrière politique, notamment les visites dans les maisons de retraite.

Et c’est là qu’elle va faire rencontrer une vieille femme, parfaite inconnue, qui semble pourtant bien connaître sa grand-mère. Intriguée, Avery va essayer d’en savoir plus par ses propres moyens, son aïeule souffrant de troubles de la mémoire.

Vous l’avez deviné, les deux histoires n’en formeront plus qu’une.

Ce roman m’a passionnée. La découverte de cet horrible trafic d’enfants pauvres arrachés à leurs parents m’a stupéfiée car il a duré en toute impunité jusqu’en 1950. Son instigatrice, Georgia Tann « aimait à présenter ses pupilles comme des produits, des objets ou des ardoises vierges ; or ce sont des êtres humains, avec leur propre histoire, leurs propres besoins, leurs propres espoirs et leurs propres rêves. »

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