Et Dans Ses Veines Coulait la Seve
Cart-Tanneur

Disponible chez l'éditeur
Terre d Auteurs
février 2013
-1 p.  12 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu
coup de coeur

Et dans ses veines coule le talent

Jury dans un concours de nouvelles, j’ai eu la chance de lire une nouvelle d’Emmanuelle Cart-Tanneur qui m’avait vraiment plu. Liliba m’a gentiment prêté ce livre pour continuer un bout de chemin avec cet auteur.

J’entre, facilement et avec grand plaisir, dans un univers qui sort totalement de l’ordinaire pour aller vers l’onirique. Qui n’a pas rêvé d’avoir à ses côtés, l’auteur du classique que l’on lit ? Qui n’aimerait pas emporter chez lui un petit bout du tableau qu’il adore ? Qui n’aimerait pas mettre en conserve certaines engueulades ?

Puis les nouvelles prennent une nouvelle direction, changent d’aiguillage pour entrer dans le vrai, le concert, le pas toujours beau, le dur. Il y a le geste désintéressé fracassé, lâchement, par une balle de sniper. Il y a des histoires dures comme cette sandalette, symbole de l’innocence tuée. D’autres offrent des promesses de paix et de réconciliation. Il y a une belle histoire d’amour, la détermination d’un enfant….

Les nouvelles d’Emmanuelle Cart-Tanneur sont fortes et pétries de l’humanité de ses personnages. Elle met en lumière ces gens, couleurs muraille, avec humour et amour pour parler de paix, de fin de vie, de solitude, regrets, amour filial, d’amour, de tromperie… Bref, de la vie.

J’ai pris mon temps pour le lire, car j’ai aimé me délecter de certaines nouvelles que j’ai relues plusieurs fois par plaisir (surtout la première !). Toutes ces nouvelles sont d’une même qualité d’écriture, pas une que j’ai trouvé moins bonne, comme cela peut arriver. Je comprends que l’auteur ait été souvent primé. Un livre à lire dans un train, une salle d’attente, sous un saule pleureur, au Bois de Boulogne….
Liliba, je regrette vraiment de devoir te rendre ce livre avec sa belle dédicace ! Merci pour ce très bon moment de lecture. Dans les veines d’Emmanuelle Cart-Tanneur coule un vrai talent d’écrivain.

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La veine sensible

La première chose qui m’a frappée en lisant les textes d’Emmanuelle Cart-Tanneur, c’est la grande sensibilité qui s’en dégage. Elle sait avec finesse (et peut-être cela vient-il de son métier de biologiste qui la place au cœur de la souffrance humaine) saisir les sentiments, les fêlures, les blessures de ses personnages. Elle ne choisit pas des héros mis en lumière par leurs exploits. Elle choisit au contraire les faibles, les seuls, les timides, les fatigués de la vie.

Dans une langue toujours soignée, Emmanuelle Cart-Tanneur nous donne à voir des morceaux de vies ordinaires dont elle parvient à dégager l’éclat.

Au fil des dix-sept nouvelles qui constituent ce nouveau recueil, on croise des hommes, des femmes, des enfants à qui l’auteure donne pour un instant la parole. Certaines nouvelles flirtent avec le fantastique, celui dont on espère parfois qu’il viendra illuminer nos vies trop sévères. Ainsi cet « écouteur », plaqué par sa femme, qui va découvrir une méthode peu ordinaire pour soigner son chagrin. Ou bien ce jeune homme qui devient voleur sans causer de préjudice.

J’avoue que j’ai personnellement beaucoup apprécié les quatre premières nouvelles du recueil qui évoquent cette frontière fragile entre réalité et fantastique. La suite des textes nous ramène dans un contexte plus réaliste, évoquant des problèmes de société qui nous touchent de près : la guerre, la fin de vie, la maladie, la transmission familiale. Emmanuelle Cart-Tanneur aborde ces sujets d’une écriture fine, élégante, ne cédant jamais à la facilité. On suit avec plaisir et émotion le destin de ces personnages bousculés par la violence de la vie, si bien saisis par le talent de notre conteuse !

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coup de coeur

Et dans ses veines coulait la sève

Il n’y a pas si longtemps encore, 4 ans ? 5 ans ? un livre n’avait d’intérêt pour moi que s’il était un roman d’abord et avait une certaine consistance (entendez, un certain nombre de pages, 250 étant un minimum) ensuite. Et puis…
Et puis un éditeur, devenu un ami à présent, m’a proposé de lire un recueil de nouvelles. J’ai commencé par refuser poliment. Mais face à son insistance et pour lui démontrer que, non, décidément, je n’appréciais pas ce genre littéraire, j’ai accepté. Et bien m’en a pris ! Puisque, aujourd’hui, non seulement j’aime lire des nouvelles mais en plus j’ai la chance de ne lire que des bonnes nouvelles.
C’est effectivement le cas avec ce recueil d’Emmanuelle Cart-Tanneur paru chez Terre d’auteurs « Et dans ses veines coulait la sève ». D’Emmanuelle Cart Tanneur, j’avais lu ses nouvelles parues chez Calipso et celle inclue dans le recueil « Les cent derniers jours » paru chez Zonaires éditions. Et j’avais bien aimé. Aussi étais-je dans de bonnes conditions pour apprécier cette « nouvelle » lecture !
17 nouvelles composent ce recueil. Des nouvelles tantôt drôles, tantôt graves, parfois gaies, parfois tristes. Des nouvelles comme la vie, avec ses joies et ses peines, ses espoirs et ses déceptions, ses bonheurs et ses chagrins. Des nouvelles heureuses ou malheureuses, qui nous font sourire, rire aussi, ou nous attristent, quand elles ne nous agacent pas ou ne nous font pas grincer des dents ! Autant de nouvelles, autant de portraits, de rencontres et de mises en situation différentes, de présence lors d’évènements saugrenus, voire surprenants…
Si je ne devais n’en citer qu’une, je parlerais de « L’écouteur ».
« L’écouteur », c’est cet homme, votre voisin de table au restaurant, seul, qui a l’air de manger parce qu’il le faut, pour vivre. Un homme qu’on remarque à peine, parce qu’il est seul justement, et que nous, en couple ou entre amis, nous avons bien mieux à faire que de nous intéresser à sa solitude. On le remarque tout juste, parce qu’il est là, tout proche, à la table voisine, et puis on n’y fait plus attention, on n’y pense plus. Tandis que lui, là, tout près, à hauteur d’oreilles, il n’en perd pas une miette (si l’on peut dire) de notre discussion, de nos bavardages, des nouvelles, bonnes ou un peu moins, que nous échangeons avec nos autres convives. Lui, là, tout près, il nous écoute, mine de rien, sans en avoir l’air… Cela nous ennuie ? Nous contrarie ? Non ! Puisque nous ne le voyons pas. Alors, me direz-vous, quel intérêt ? Pour nous, aucun, certes ! Mais pas pour la nièce de sa femme de ménage qui vient remplacer cette dernière, empêchée. Demandez-lui à elle ! Ou plutôt, non, interrogez directement sa femme de ménage. Elle vous dira, peut-être, quel intérêt il trouvait à écouter notre conversation…
Vous l’avez compris. Emmanuelle Cart-Tanneur possède l’art et la manière d’écrire une bonne, et même d’excellentes nouvelles. En quelques coups de crayons clairs, nets et précis, elle nous brosse un portrait qui pourrait être vous, ou moi, crée une situation assez banale, relate un évènement souvent anodin et nous livre une chute toujours inattendue. Et le même scénario, la même surprise se répète tout au long de ces 17 nouvelles, toujours renouvelées, jamais identiques. Aucune déception. Seul demeure le bonheur de lire !

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coup de coeur

La belle plume d’une belle âme

« Et dans ses veines coulait la sève » commence dans un hall de gare et s’achève par un départ. Entre ces deux histoires, Emmanuelle Cart-Tanneur nous invite à quelques voyages au cœur de son imaginaire, du silence des musées au tumulte des guerres, dépeignant des univers parfois fantastiques ou résolument réalistes, mais toujours terriblement justes d’émotion.

Les noms de ses personnages sont des histoires à eux seuls: Abel Pipot, Adrien Morteau… on se plaît à leur imaginer des destinées uniques, et on est surpris de découvrir celles que l’auteur leur forge.

Dans la première nouvelle, elle nous convie à un voyage fantastique en Littérature, et agrémente les longs trajets en train d’une bien surprenante façon. On en sort étourdi, charmé, ravi. Avec l’envie d’en reprendre quelques pages encore. Et c’est le piège ! après la deuxième histoire, on se prend à tendre l’oreille dans les lieux publics pour écouter les conversations et on ne va plus jamais au restaurant de la même façon. On enchaîne alors sans s’en apercevoir les dix-sept histoires, tantôt légères, tantôt graves, du recueil.
Plus loin, Emmanuelle Cart-Tanneur conte avec poésie la nostalgie de cette enfance qui peut tout accomplir, quand on croyait encore qu’il suffisait de passer le pont.

On sent qu’elle a pour ses personnages une infinie tendresse, qu’elle évoque les sentiments qui les animent, leur lâcheté, la passion qui les consume ou les remords tardifs dont ils font preuve, elle dépeint avec justesse leur humanité.
On est ferré, accro et on ne peut s’arrêter qu’une fois le livre fini, une fois ce petit bout de chemin parcouru en compagnie de tous ces gens qu’on est heureux d’avoir rencontrés et triste de quitter.

Nul besoin de rappeler ici son talent et, pour ceux qui ont la chance de la connaître, sa gentillesse. Cette charmante personne a de l’encre dans les gènes… Tous ne seront donc pas étonnés de rencontrer, en tête de chaque nouvelle, une mention « texte lauréat à… primé à… »

A lire très vite, et que reste-t-il après? L’envie de le relire en attendant le suivant…

On entre dans ce recueil avec le sourire et on en sort ému aux larmes, caressé par la belle plume d’une belle âme…

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coup de coeur

Des nouvelles savoureuses !

Les 17 nouvelles de ce recueil sont un petit délice de lecture et je les ai dévorées avec avidité et les relirai sans doute dans quelque temps, car il me semble avoir été trop vite pour en saisir tout le sel et me délecter du talent de cette jeune auteure (mais pourtant déjà primée à de nombreuses reprises dans des concours de nouvelles).

L’écriture est belle, littéraire sans être ampoulée, sensible et bourrée d’humour. Et les histoires qu’elle nous livre en pâture sont à la fois toutes simples et extrêmement imaginatives, originales ou envoutantes, mélangeant le fantastique et la réalité pure (et dure) de la vie, avec des thèmes universels traitant de l’amour, de la mort, de l’amour des livres, de la famille, de la stupidité de la guerre, du mensonge ou de la vengeance, un plat qui se mange froid, mais est parfois trop froid pour être digeste, de la maladie et de la vieillesse, de trahisons… On y parle aussi d’honneur, de réconciliation, de remords qui rongent, de l’innocence de l’enfant, de familles déchirées et d’autres familles enfin réunies…

Vous découvrirez ce qu’est un « écouteur », une nouvelle avec une chute vraiment drôle, croiserez un voleur d’objets d’art bien particulier, affronterez des tempêtes, découvrirez comment on peut –ou pas- réconcilier des peuples ennemis depuis des générations, souffrirez les affres de la création du peintre, pédalerez sur un vélo magique, ou somnolerez (ou lirez) à l’ombre d’un saule pleureur… Ah oui, encore un détail : après avoir lu L’ivresse des auteurs, plus jamais vous ne prendrez le train comme avant !

Bref, le mot de la fin : procurez-vous ce recueil en vitesse !

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coup de coeur

Et dans ses veines coule le talent

Emmanuelle Cart-Tanneur a du talent. Celui d’embarquer son lecteur dans des mondes fantastiques aux teintes réalistes. Celui d’utiliser les mots justes, les idées chocs. De faire du bruit avec très peu. D’embarquer tout en laissant souffler. De faire rire, rêver et pleurer.

Dès le début du recueil de nouvelles, avec L’ivresse des auteurs, le lecteur suit avec enchantement, suspens et humour la voie toute tracée des lignes fantasques si bien imaginées. Puis c’est au tour de L’écouteur de nous embarquer dans des bars aux sons si particuliers. Dans ce dédale d’histoires toutes mieux écrites les unes que les autres, il est impossible de ne pas rester suspendu Sur le fil que l’auteure tend avec une élégance certaine, un optimisme déroutant. Jamais cyniques, toujours altruistes, on enchaîne ces excellentes nouvelles dont les trois quart ont été primées (à très juste titre) avant de verser des larmes irrémédiables quand il est l’heure de Passer le pont de la tendresse puis de s’asseoir à côté de ces Petites roues si émouvantes.

Oui, ce recueil de 17 nouvelles et plus que tout autre mérite d’être lu. Alors avant de partir en vacances, n’hésitez pas à le télécharger. Vous passerez des moments inimaginables que vous n’êtes pas prêt d’oublier.

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coup de coeur

Un merveilleux moment de lecture

Je lis très peu de recueils de nouvelles. En effet, la nouvelle est un genre littéraire particulièrement exigeant, et si beaucoup s’y essaient, souvent à tort, comme le premier où exercer leur écriture, bien peu parviennent à lui donner sa pleine dimension. Car il ne s’agit pas seulement de soigner l’écriture de chaque nouvelle : encore faut-il que chacune sache s’insérer dans cet ensemble qu’est le recueil pour, dans une multiplicité de narrations, nous raconter une seule et même histoire… Unique et polyphonique, dans le même temps…
« Et dans ses veines coulait la sève » de Emmanuelle Cart-Tanneur m’a, lui, tout simplement bouleversé. Bouleversé par la profonde intelligence de chacune des dix-sept nouvelles qui le composent, par la capacité d’Emmanuelle Cart-Tanneur à nous entrainer dans son univers si fascinant alors qu’aucune de ces nouvelles n’était au commencement destinée à être rassemblée avec les autres. Juste un fil conducteur, n’appartenant qu’à elle, mais qui donne à l’ensemble une cohérence incroyable.
Une écriture limpide et ouvragée, qui parvient à repousser le réel jusque dans ses plus extrêmes retranchements, jusqu’à cette lisière fragile où la magie, le merveilleux, deviennent possible. Des nouvelles où, en quelques pages, Emmanuelle Cart-Tanneur parvient à réaliser l’impossible, avec si peu de mots : créer des personnages qui nous attachent, nous touchent… Qu’ils soient un lecteur compulsif, un amateurs d’art ivre de solitude, une jeune fille en quête d’un grand-père perdu, un jeune militaire sur la brèche de sa vie, ou encore, un simple arbre qui n’a pas su protéger un père bien trop aimé, tous, au travers de leurs histoires, parlent de nous-mêmes, de nos rêves et de nos espoirs, de nos lâchetés et de nos détresses, de cette fragile lueur en chacun de nous qui nous réunit sous le nom d’humanité.
« Et dans ses veines coule la sève » est donc un recueil de nouvelles à découvrir absolument, délicat, tendre, fantastique, cruel et impitoyable, comme nos vies. Du grand art !

A priori le livre est disponible uniquement chez l’éditeur.

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