Je viens d'Alep. Itinéraire d'un réfugié ordinaire
Joude Jassouma

Allary
mars 2017
220 p.  18,90 €
ebook avec DRM 6,99 €
 
 
 
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A force d’entendre parler de la Syrie, des réfugiés, on finit par perdre de vue qu’il ne s’agit pas d’une entité mais de vies humaines avec chacune leurs histoires

Dans « Je viens d’Alep », Joude Jassouma nous fait partager sa vie à Alep avant le début de la guerre. Issu d’une famille modeste, Joude exercera dès l’âge de 14 ans de menus boulots pour pouvoir aller au lycée puis ensuite à l’université où il étudiera le français. Toutes ces années seront consacrées au travail et aux études, sans jamais s’accorder véritablement de répit. Joude s’est fixé un but et il veut l’atteindre.

Or, la situation en Syrie bouleversera sa vie et ses projets. Obligé de quitter sa maison et son quartier natal d’Alep, il s’installera avec sa famille dans un autre quartier, qu’il devra à nouveau quitter en urgence pour fuir l’avancée de Daech et ce plusieurs fois de suite.

Jusqu’au jour où, en se levant le matin, il voit dans la rue un chien tenant dans sa gueule une tête humaine. Joude prendra alors la décision de partir sur le champ avec sa jeune femme et sa petite fille, alors âgée de quelques mois.

C’est sur les routes de l’exil que nous les suivons alors : Istanbul, Ismir, la Grèce puis enfin la France où ils sont maintenant installés.

Ce qui m’a le plus frappée dans ce récit, c’est l’urgence avec laquelle il faut prendre la décision de partir en laissant tout derrière soi, et ce parfois à plusieurs reprises. Joude avait toujours sur lui dans une pochette ses papiers d’identité ainsi que les photocopies de ses diplômes. Sans parler des dangers à affronter sur la route et notamment la traversée à bord d’un canot en plastique jusqu’à l’île de Léros.

Joude, sa femme Aya sont installés maintenant dans un petit village près de Rennes où ils poursuivent leurs études universitaires.

La petite Zaine a maintenant une petite soeur née il y a quelques semaines. Bienvenue en France à cette courageuse famille.

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