La chambre des époux
Éric Reinhardt

Gallimard
blanche
aout 2017
176 p.  16,50 €
ebook avec DRM 11,99 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu
on n'aurait pas dû

La chambre des époux

Après la lecture de « L’Amour et les forêts » , et « le système Victoria », bien que pas vraiment « fan » je me suis laissée aller hier à lire ce roman paru dans la « Blanche «  de Gallimard.Cette lecture m’a passablement agacée , et la nuit n’a rien apaisé, bien au contraire.
Voilà un roman , ou récit, doublé d’une pseudo fiction et chance, on évite la troisième poupée gigogne .
D’emblée, il faut dire que la quatrième de couverture est plus qu’ambiguë, le texte ne correspond pas à ce résumé facile.
E. Reinhardt re-raconte la traversée difficile , il y a 10 ans, de son épouse , Margot face au cancer. Son mari, donc l’auteur l’a accompagnée, en écrivant un roman avec la même énergie qu ‘elle mettait à guérir. « Cendrillon)
Et puis , apparemment, il perd sa faculté d’écrire, d’où, une introspection agaçante (certainement pour s’entendre dire : »mais non Mr Reinhardt, vous êtes un grand écrivain…)
Sil avait pu écrire…il aurait commis un roman « une seule fleur », copié-collé de leur propre histoire de couple, mais là , il s’agirait d’un musicien , Nicolas , et de son épouse adorée , Mathilde , pas malade celle là, .
Mais le Nicolas a rencontré un jour à Milan une jeune femme , Marie, en rémission d’un cancer, il apprend trois ans plus tard, qu’il lui reste peu de mois à vivre, alors, tel le chevalier blanc, il va la contacter, la rejoindre, et l’aimer, enfin c’est le terme employé;le cancer l’attire , il pense même que sa semence va la guérir…Il rentrera chez lui, le devoir terminé.
Très peu de texte est consacré à des scènes de sexe,mais suffisamment impudique pour déplaire . Qu’une femme atteinte au plus haut point parle de ses humeurs physiques intimes,si ça peu l’aider ou aider d’autres femmes, pourquoi pas, pas dans un roman en tous cas , mais qu’un homme qui dit aimer les femmes se permette d’être aussi crapoteux ne peut être sincère. Je suis à peine féministe et pas bégueule, mais là, c’est trop.
Et puis on évite une seconde fiction, ouf !
J’ai bien compris le cheminement de l’auteur, et l’ambition de faire un grand roman, et ça aurait pu…s’il n’était aussi imbu de lui-même, je lui trouve un ego boursouflé, comme parfois le style d’ailleurs. Des « je » des « moi » à foison,, dans le fond, les femmes cancéreuses lui servent de faire-valoir.

partagez cette critique
partage par email