LE CAUCHEMAR DU PRESIDENT
Denis Ralet

TELARCOM
litterature
mars 2017
240 p.  19,50 €
ebook avec DRM 9,49 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu
nuit blanche

Le cauchemar du président

Voici un récit original, très réaliste, à mi-chemin entre le roman et l’essai. Au travers d’une fiction, l’auteur nous fait prendre conscience de ce que pourrait être demain si on ne change rien de nos habitudes aujourd’hui.

C’est Charles Chabrolles qui nous parle. Il nous conte sa vie. Il est né en 1963, il fut président de la République en 2022. Son récit se termine à la fin de sa vie en 2046.

Très tôt notre héros est préoccupé par de vraies valeurs comme celles de l’éducation, le respect de la nature, la solidarité et le partage. Il est médecin de formation et s’engagera en politique. Il créera une association en faveur des enfants.

En politique il souhaitera un vrai changement mais la réalité est complexe car nous sommes dans une société qui pour diminuer le chômage ne pense qu’à produire plus, à pousser à la surconsommation et cela c’est incompatible avec la protection de l’environnement. Difficile de faire changer les choses même si la volonté est présente au départ!

En 2022, alors qu’il est Président, une catastrophe se produit; une bombe explosera en Antarctique activant la fonte des glaces et remettant en avant les enjeux économiques de cette région, ainsi que les implications générées dans la planète.

Les catastrophes naturelles deviennent légion, le sol s’enfonce, les eaux montent. Les premiers migrants climatiques font leur apparition ainsi que le problème de leur intégration, les dérives sécuritaires, la montée de l’agressivité et de la violence.

Beaucoup de thèmes sont abordés comme l’effet du lobbying des industries pétrolières, les conséquences de l’abandon des énergies fossiles et la perte des pétro-dollars attenants, la pollution des mers, l’abus des pesticides, la rareté de la qualité de l’eau…..

Ce récit nous fait également prendre conscience du fait que chacun privilégie son confort, ne regarde que l’instant présent, pour soi et n’aime se projeter à long terme. On ne se sent pas vraiment concerné, on préfère la politique de l’autruche et pourtant c’est là la cause du problème..

Des initiatives citoyennes voient le jour : jardins collectifs ou urbains, on consomme local, en circuit court mais est-ce bien suffisant ?

Beaucoup de belles réflexions concernant notre avenir pas si lointain que celà. C’est réaliste, visionnaire. Une façon originale d’évoquer la question environnementale. La plume est très agréable souvent cynique. Denis Ralet nous fait prendre conscience qu’il est déjà tard mais que l’on peut encore changer des choses.

Je le remercie d’ailleurs de m’avoir proposé cette lecture. Ne soyez pas effrayés par le sujet, cela en vaut vraiment la peine, en plus on apprend des tas de choses. Fiction ou pas, la frontière est mince, j’espère vous donner l’envie de le lire et de partager vos avis.

Ma note : 9/10

Les jolies phrases

Être président, c’est commander un grand paquebot. il ne pilote pas seul et s’il change de cap, la manoeuvre est lente et risquée. Et quoi qu’il fasse, ou ne fasse pas, il sera critiqué par la moitié des français.

Il constate que les magazines people se vendent par millions et que ceux qui parlent de notre avenir, de celui de nos enfants, de la Terre sur laquelle nous vivons, ceux-là n’intéressent pas grand monde. Excepté ceux qui sont déjà convaincus de la nécessité de changement.

Si nous renonçons à l’achat de leur pétrole, nous devrons renoncer à la manne de leurs pétrodollars.

Au nom de l’éternel chantage à l’emploi, on accepte les compromissions les plus odieuses, destructions de la planète et carnages quotidiens.

L’homme oublie qu’il vit en vase clos. Comme le disait un professeur d’université à ses étudiants ; « Ce n’est pas la peine de jeter vos plastiques, assaisonnez-les et mangez-les directement. »

Un paysage naturel, c’est magnifique et gratuit. Un paysage peint par l’homme peut valoir des millions de dollars. On protège cette copie artificielle avec des systèmes de sécurité ultra-perfectionnés mais on ne fait rien pour protéger l’original.

Retrouvez Nathalie sur son blog 

partagez cette critique
partage par email