Le hasard a un goût de cake au chocolat
Valérie Cohen

Editions Luce Wilquin
smeraldine
janvier 2017
144 p.
ebook avec DRM 10,99 €
 
 
 
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Hasard, ces petites choses qui changent parfois la vie

Adèle Gérard va bientôt fêter ses 76 printemps, elle a le coeur fatigué et décide de rédiger un testament un peu particulier. Sans enfant, elle décide que ses héritiers seront la descendance de sa meilleure amie Silvana décédée il y a de nombreuses années.

Françoise est la fille de Silvana, sa filleule, elle est avocate, la cinquantaine, une stressée, excitée du du chiffon et de la propreté. Elle a trois enfants au nom de famille différent et ne croit pas vraiment au bonheur.

– Roxanne : en couple avec Philippe qui manque de dialogue. Leur relation se délite peu à peu. Elle trouvera au marché aux puces une photo de son arrière-grand-oncle. C’est étrange c’est le même portrait que dans la cuisine d’Adèle. Quel hasard ! elle veut en savoir plus

– Sophie : est prof de langue, séparée de son compagnon, elle ne croit pas trop aux signes du destin.

– Vadim : le frère qui vit heureux à des kilomètres de là.

Avant de partir, Adèle aimerait avec la complicité d’André son second mari et celle de Linda son aide ménagère, permettre aux filles de vivre leur vie sans trop se poser de questions, se laisser porter, lâcher prise et avoir confiance en la vie.

Mais il y a du boulot !

C’est une écriture toute en tendresse et en poésie qui nous parle du hasard et des synchronicités, ces petites choses qui avec le recul guident sans doute nos vies. Hasards, coïncidences ?

Un livre rempli d’humour qui fait du bien.

Ma note : 9/10

Les jolies phrases

Ne te perds pas dans demain. Reviens. Seul aujourd’hui compte, n’est-ce pas ?

Les objets nous ressemblent, ils ont plusieurs vies en une. Nous sommes tous recyclés ou en voie de l’être. Franchement, quel intérêt de savoir d’où ils proviennent et quel est leur passé ? Si votre tonton sort d’un grenier ou d’une poubelle, quelle différence? Peu importe hier, seul aujourd’hui compte.

Que chercher ailleurs qu’elle n’ait déjà en ce lieu ? Chacun de ses visiteurs n’est-il pas un monument, un univers à lui tout seul ?

Trop facile d’affirmer qu’un grand manitou s’occupe de tout ! Qu’il suffirait de suivre des « messages » pour que les circonstances idéales se mettent en place naturellement. La vie est bien plus qu’un vulgaire jeu de piste grandeur nature pour des humains en quête de paradis.

Aujourd’hui est impossible à situer sur une carte, et elle n’y est toujours qu’à moitié. Une partie d’elle refuse de s’y glisser et s’accroche à hier et à ses imperfections. Une deuxième peau difficile à ôter, elle se sentirait nue sans elle. Le passé l’accompagne, dans chacun de ses pas, et même s’il les alourdit parfois, c’est un fidèle compagnon de route. Choisit-on toujours ses compagnons de vie ?

La vie ne répartit pas les cartes de façon équitable. Certains sont plus doués en sport. C’est pareil pour le bonheur. Et ta maman, disons qu’elle n’a rien d’une première de classe en ce domaine.

La vie n’a pas plus de valeur parce que l’on souffre. Vous ne me croirez sans doute pas, mais le bonheur se niche derrière vos peurs.

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