Jaume Cabré
Traduit par Edmond Raillart
Babel
septembre 2013
920 p.  12 €
ebook avec DRM 11,99 €
 
 
 
Bruno Corty (Le Figaro)

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Bruno Corty a aimé « Confiteor »

de Jaume Cabré (Actes Sud)

« Jaume Cabré, très connu en Catalogne, a écrit une trentaine de livres depuis les années 70, mais « Confiteor » est seulement le 4ème à être traduit en français. Il s’agit d’un véritable ovni littéraire. Je connaissais cet écrivain de nom et, pendant les vacances, j’ai décidé de me plonger dans ces 800 pages. L’histoire, qui va de l’Inquisition au franquisme en passant par Auschwitz, est racontée par un personnage en fin de vie, souffrant d’une sorte d’Alzheimer et qui revient sur son parcours. Le récit met en jeu un père collectionneur et un peu escroc, un violon, qui est le fil rouge du roman puisqu’on se le passe de mains en mains au cours des siècles, et puis Sarah, une peintre dont le narrateur est tombé amoureux. On y parle de peinture, de musique, de littérature. Le narrateur passe du « je » au « il », il saute du passé le plus lointain au présent, n’hésite pas à envoyer le grand Inquisiteur catalan à Auschwitz. C’est un texte très exigeant, une réflexion sur le mal qui nous démontre que, à travers les époques qui se chevauchent, rien ne s’améliore et que les victimes sont toujours les juifs. La structure de « Confiteor » ressemble à une prouesse. C’est pour moi une œuvre majeure, un livre que l’on peut aborder de plusieurs façons, car il ne faut pas oublier non plus l’histoire d’amour. C’est un éblouissement. A la fin, je planais littéralement! »

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