Retour de flammes
John LAWTON

traduit de l'anglais par Anne-Marie Carrière
10 X 18
detectives
avril 2016
480 p.  9,10 €
ebook avec DRM 11,99 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Un zeste d’espionnage dans votre noir ?

Après « Black-out », qui avait permis aux lecteurs français de découvrir l’univers de Frederick Troy (vingt ans après son apparition sur la scène anglaise), c’est le deuxième volume des aventures de l’inspecteur chef de Scotland Yard. Vous serez moins frustré si vous avez lu le premier, même si « Retour de flammes » n’est en rien une suite. Les personnages principaux (du moins ceux encore en vie !) sont les mêmes avec quelques années de plus. Les liens qui unissent Troy à Larissa Tosca, agent du KGB, ont pris une tournure autre que celle décrite dans « Black-out ». John Lawton s’est amusé à replonger dans l’époque de la guerre froide et ses nids d’espions à gogo.

1956, Troy, fils d’un réfugié politique russe et parfaitement bilingue, se voit confier une mission de surveillance pour le moins inhabituelle à l’occasion de la visite de Nikita Krouchtchev à Londres avec le général Boulganine. Un événement historique qui suscite quelques tensions. Rivalités entre police et MI6, barbouzes internationales, ex-militaires en mal de repères, femmes fatales et agressions diverses vont être le lot de Frederick pendant cette période d’agitation extrême.

Le scénario devient plus complexe parfois, des personnages secondaires viennent se greffer sans que leurs rôles soient toujours clairement identifiés. Pour alléger un peu cette sensation de flottement, l’auteur révèle un peu de la vie personnelle de son héros. Les sœurs jumelles, fantasques (et leurs conjoints un peu moins…denses), le frère politicien et, surtout, leur père aux engagements et motivations perçus autrement par Troy offrent une nouvelle grille de lecture pour comprendre ce drôle de héros. Qui, en deux volumes, cumule quand même un sacré nombre de blessures et de traumatismes ! A se demander dans quel état il sera à l’issue des trois autres tomes encore à traduire … Pour les amateurs de romans d’espionnage, les clins d’œil à John Le Carré foisonnent et certains noms ne vous seront pas étrangers. Et Lawton s’amuse avec cette époque fertile en manipulations politiques de tout genre.

 

partagez cette critique
partage par email