La télégraphiste de Chopin
Eric Faye

Seuil
cadre rouge
août 2019
258 p.  18 €
ebook avec DRM 12,99 €
 
 
 
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Librement inspiré, dixit l’auteur, de la vie de la spirite britannique Rosemary Brown, ce roman nous transporte en 1995, dans le Prague post-communiste. Une ex-cantinière dotée de dons médiumniques mais d’une connaissance musicale limitée, reçoit les « visites » régulières de Frédéric Chopin, qui lui dicte de nombreuses œuvres posthumes.

Phénomène paranormal ou mystification, Ludvik, un journaliste de télévision est amené à enquêter et rencontrer la médium, dans le but de réaliser un documentaire dont l’orientation dépendra de ses découvertes. Pour ce faire, et pour prouver l’éventuelle supercherie, il fait notamment appel à un ancien agent des services secrets tchécoslovaques, ravi de reprendre du service sans que la victime soit menacée de prison.

L’intrigue est originale et les états d’esprit de Ludvik se modifient au fil des pages et de son enquête, mais sans que le lecteur entre en empathie avec le personnage.

Est-ce le climat automnal de Prague qui nous empêche d’éprouver quoique ce soit vis-à-vis de l’un ou l’autre des protagonistes de cette histoire ? Peut-être ? Le style d’Éric Faye est élégant, mais le récit ne nous incite pas à tourner les pages avec frénésie, ni non plus avec délectation. Bien sûr, on reste intrigué par l’histoire et le relatif suspense de sa conclusion mais celle-ci, que je ne vous révélerai évidemment pas, ne nous permettra pas d’affirmer, comme un célèbre détective : « Bon sang, mais c’est bien sûr ! ».

Bref, un roman qui se lit avec intérêt, mais sans passion, et qui, au-delà des aventures « chopinesques » de Vera, nous permet de nous plonger dans le quotidien d’une démocratie naissante, dont tous les acteurs ont connu le communisme dur. Et c’est sans doute ça l’aspect le plus intéressant du livre.

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