critique de "Seule Venise", dernier livre de Claudie Gallay - onlalu
   
 
 
 
 

Seule Venise
Claudie Gallay

Editions 84
mars 2013
253 p.  6,70 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu
coup de coeur

Le coup de cœur de Pascale Frey

On s’est noyé  avec elle dans « Les Déferlantes », qui a commencé sa carrière doucement, puis est monté en puissance avant de remporter le prix des lectrices de ELLE et de squatter la tête des meilleures ventes pendant de longs mois. On oublie parfois que Claudie Gallay écrivait déjà depuis un petit moment, ce qui lui a permis de garder la tête froide et de ne pas perdre son regard bleu candide face à cette autre déferlante qu’est un énorme succès. Elle avait donc publié cinq romans, dont « Seule Venise » qui reste mon préféré. Je dois reconnaître que dès qu’un roman ou un film se passe au bord de la lagune, j’ai tendance à me laisser embarquer en gondole, sans trop chipoter sur la qualité. Ce n’est pas la cas ici, ce livre est excellent. Claudie Gallay réussit un récit intimiste qui fait certes la part belle au décor, mais aussi à la littérature, à la peinture et aux voyages intérieurs. L’héroïne, ravagée par une rupture amoureuse, décide d’aller noyer son chagrin à Venise, en plein hiver. Elle loge dans une pension un peu décatie, fait la connaissance d’un aristocrate russe, se rapproche d’un libraire amoureux des ouvrages anciens et qui lui fait découvrir un peintre, Zoran Music, hanté par l’holocauste. Claudie Gallay excelle dans les atmosphères, et celle qui se dégage de ces pages a un charme tout particulier. « Seule Venise » existait déjà en poche, mais il vient de ressortir dans la collection « J’ai Lu ». L’occasion idéale pour le découvrir si vous ne l’avez pas encore fait, et pour patienter jusqu’à fin août. Que se passe-t-il fin août? Et bien c’est la rentrée littéraire bien sûr, et Claudie Gallay en sera.

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 Les internautes l'ont lu

Venise sous une brume de tristesse

Je ne suis pas certaine que partir à Venise au beau milieu de l’hiver, seule quand on vient d’être quittée méchamment par l’homme avec qui on pensait finir sa vie, soit la solution idéale pour se sortir de la dépression…

C’est pourtant ce que fait cette femme, qui à quarante ans largue toutes les amarres, vide son compte en banque, quitte son appartement et s’enfuit. C’est la seule alternative qu’elle a trouvée pour ne pas sombrer totalement. Bien sûr, dans la ville magique, elle va rencontrer quelques personnes, et notamment les autres locataires de la pension où elle s’est réfugiée, qui sont plutôt hauts en couleur et originaux : l’aristocrate russe en fauteuil (Venise quand on a un fauteuil roulant, la galère !), la jeune danseuse, son amant… mais c’est surtout le libraire passionné qui la remettra sur les rails, et lui redonnera l’envie de vivre et d’aimer à nouveau.

Je n’ai pas accroché avec ce roman, que j’ai trouvé triste, mais triste… Venise est une ville sublime, où j’ai eu la chance d’aller une fois, mais j’ai du mal à m’imaginer y revenir pour soigner un amour… C’est retourner le couteau dans la plaie, puisque cette ville mythique est la ville des amoureux par excellence ! Et l’hiver, saison déjà pas très gaie un peu partout, doit être là-bas particulièrement cafardeux : humidité, brouillard, froid…

Je n’ai pas non plus aimé le style de Claudie Gallay, cette fois-ci. Les phrases sont trop courtes, abruptes, ça n’est pas fluide, mais long, et un peu monotone… Je n’ai pas été touchée par la détresse de cette femme et malheureusement pas su débusquer la sensualité dans son cheminement à travers la ville et ses rencontres… La seule poésie à mon sens tient à la ville seule, toujours merveilleuse malgré les brumes hivernales.

Rendez-vous raté pour moi…

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