Et ne reste que des cendres
Oya BAYDAR

10 X 18
litt etrangere
janvier 2018
672 p.  9,60 €
 
 
 
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Visiter Istanbul, c’est comme visiter Rome : on a l’impression d’être transporté dans les pages d’un livre d’Histoire. Et j’ai adoré cette ville, son atmosphère, ses quartiers et ses habitants.

C’est la raison pour laquelle j’ai eu envie de lire « Et ne reste que des cendres » afin de comprendre un peu mieux la situation politique de ce pays.

Ülkü Öztürk est une jeune femme à l’intelligence vive, ouverte sur le monde grâce à l’éducation que lui ont donnée ses parents, tous deux professeurs. Or depuis le décès de son père, la famille a bien du mal à vivre. Ülkü passe une grande partie de ses nuits à aider sa mère à faire des travaux de couture ou de retouches.

Son entrée à l’université, au début des années 1970, marque sa rencontre avec deux choses qui seront déterminantes dans sa vie : elle tombe amoureuse et vit une histoire d’amour intense avec Arin Murat, descendant d’une lignée de Pachas ; et sa découverte du mouvement communiste étudiant dont le but est d’installer en Turquie le « paradis » promis par le » Grand Frère » c’est à dire le parti communiste soviétique.

Or, la Turquie est un pays où l’Etat est primordial et a tous les droits. La répression envers ceux qui sont qualifiés de terroristes est terrible : arrestations arbitraires, tortures, assassinats.

La jeune femme, blessée dans sa chair et dans son coeur, sera contrainte à l’exil et deviendra finalement, au terme d’un périple de plusieurs années, journaliste dans un grand quotidien à Paris.

L’auteure, Orya Baydar, semble avoir connu sensiblement le même destin que son héroïne. Elle décrit avec force détails la situation politique de son pays de coups d’état en dictatures militaires qui se succèdent. C’est ce qui m’a un peu gênée dans ma lecture car j’avoue que parfois je me perdais un peu et il m’a fallu venir à bout des 100 premières pages pour entrer véritablement dans l’histoire.

Cependant, il y a une chose que j’ai comprise : la situation aujourd’hui en Turquie me semble n’ être que la continuité de ce qu’elle connaît depuis des dizaines d’années : la force et l’intimidation sont toujours de rigueur.

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