o n  l  a  v u

I may destroy you
The handmaid’s tail
Perry Mason

« Trois série pour votre été »

L’été ou le casse-tête des sériesphiles débordés… Dilemme insupportable : s’adonner à des séances de rattrapage de tout ce qui s’est fait de bien cette année et qu’ils n’ont pas eu le temps de regarder ou se plonger dans les nouveautés que pernicieusement les diffuseurs ont choisi de dégainer pour lutter contre la concurrence déloyale de la combinaison transat/parasol. Voici un petit plateau estival composé de trois propositions qui permettra de concilier ces aspirations contradictoires.

I May Destroy You

 Michaela Coel est un OVNI dans le paysage créatif britannique. La jeune créatrice possède des talents multiples. Elle écrit, elle joue, elle réalise. Une démarche très british jusque-là. Mais ce qu’elle a en plus, c’est qu’elle n’a pas suivi la voie royale. Fille d’immigrante africaine, élevée dans une HLM, elle a raconté sa version de l’Angleterre dans l’hilarante et touchante « Chewing Gum ».  Tirée de son one woman show, la série a révélé une écriture viscérale et a propulsé la jeune femme dans la cour de ceux qui comptent. Elle revient avec « I May Destroy You » dans laquelle elle examine une nouvelle fois son intimité pour en faire un questionnement universel. Elle y raconte une jeune femme qui ne souvient que vaguement de sa soirée mais réalise qu’elle a été violée et tente de reconstituer le puzzle dramatique.

OCS

The Handmaid’s Tale

 

La troisième saison de la série tirée du roman de Margaret Atwood revient pour une troisième saison sur Amazon prime. Les inconditionnels auront sans doute déjà découvert sur OCS une fiction qui à l’ère Me Too résonne toujours plus fort. Ceux qui ne l’ont pas encore découverte auront une autre option. Sur Amazon prime, ils pourront se lancer dans une longue séquence de binge-watching emportés par la puissance dramaturgique du propos et l’incroyable performance des comédiens dont Elisabeth Moss, stupéfiante de vérité.

OCS /  Amazon


Perry Mason


La multiplication des offres et la concurrence exacerbée  a accentué la passion des diffuseurs pour les remakes. Une manière de minimiser les risques en surfant sur des succès passés qui s’est souvent révélée artistiquement catastrophique ces dernières saisons. Toutes les stars des années 70 en ont fait les frais dont le pauvre MacGyver qui n’avait vraiment rien demandé. Cette fois-ci, c’est Perry Mason qui revient. Et nous propulse dans un voyage dans le temps jusqu’au Los Angeles des années 30 sur les pas de l’avocat légendaire. Mais la mini-série est loin d’être une opportuniste et paresseuse déclinaison. Sa couleur noire est poisseuse et rend un vibrant hommage au polar. Sans zapper la case créativité puisqu’astucieusement, elle met en scène les débuts de Perry Mason dans une Amérique aux prises avec la Grande Dépression.

OCS


Marianne Levy

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