ÖR
Audur Olafsdottir

Traduit de l'islandais par Catherine Eyjolfsson
Zulma
octobre 2017
240 p.  9,95 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Voir la chronique vidéo de Pascale Frey
(à partir de 2’04)

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coup de coeur

Tout est dans le détail !

Une pause dans le temps, c’est l’effet que me procure Audur Ava Olafsdottir à chaque fois que j’ouvre un de ses livres. Ör n’échappe pas à la règle.
Par quel miracle les histoires nous évoquent un sentiment particulier et dans un même temps nous emmènent en terre inconnue ? Le narrateur de ce roman est perdu ou plutôt absent de sa propre vie. C’était au départ un enfant qui voulait faire le bien autour de lui pour devenir un homme abîmé par les codes de la vie en société. Un pas de côté.
Mais partir et se tourner vers l’humain d’une manière ou d’une autre est la solution pour redonner goût à la vie voila aussi ce que dit ce roman. Audur Ava Olafsdottir nous le souffle en permettant à ses personnages de voyager sans jamais préciser au lecteur dans quel pays, région ou ville nous nous situons. L’effet est multiple; un sentiment de curiosité d’abord, de liberté ensuite, puis d’abandon.

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« Le chagrin est comme un éclat de verre dans la gorge, dit-elle. »

Une fois qu’on a goûté à la fantaisie d’Audur Ava Ölafsdöttir (c’est son cinquième roman traduit en français), on y revient forcément – dont acte. Elle met ici en scène Jonas, quarante-neuf ans, divorcé, déboussolé. Ayant mis ses affaires au clair, il décide de quitter le pays pour se suicider et choisit un pays qui vient juste de sortir de la guerre. Prévoyant jusqu’au bout, il emporte sa perceuse et deux-trois outils, histoire de pouvoir installer correctement l’anneau qui lui permettra de se pendre. Serviable de nature, il ne va pas refuser de bricoler deux-trois petites choses… C’est fortiche de dérouler un conte dont le propos est tout de même d’une noirceur absolue avec une douceur teintée de cette très caractéristique affabilité islandaise. Les choses sont toujours très simples chez Audur Ava ölafsdöttir, tout en étant subtilement décalées. On avance comme dans du coton ouaté, c’est tendre et ça fait du bien !

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