Jane Gardam
JC Lattès
litterature etr
mai 2017
900 p.  26 €
ebook avec DRM 17,99 €
 
 
 

l  e   c  r  i  t  i  q  u  e   i  n  v  i  t  é     

Alexandre Fillon (Lire, le JDD) a aimé
« Les Orphelins du Raj » de Jane Gardam (traduit de l’anglais par Françoise Adelstain) paru aux éditions Lattès.

« J’ai découvert Jane Gardam, en 1988, en lisant « Dieu par-dessus bord » paru dans une petite maison d’édition aujourd’hui disparue, « Deux Temps Tierce ». Je l’ai suivie ensuite avec quelques autres livres publiés par Rivages et Fayard. Et puis elle a disparu des radars français. Jusqu’à ce qu’elle réapparaisse avec « Le maître des apparences », le premier volume d’une trilogie intitulée « Les orphelins du Raj ». Le choc absolu. Ce livre, anglais au possible, est brillamment écrit et traduit, avec une précision des dialogues, un mélange de finesse et de pudeur. J’ai lu ensuite les deuxième et troisième tomes, mais ils n’ont pas rencontré le succès qu’ils méritaient. A cause de leurs couvertures peut-être, qui les faisaient ressembler à des polars historiques. Les éditions Lattès ont donc eu l’excellente idée de leur offrir une seconde chance en les publiant en un seul volume. Et lorsque l’éditeur m’a demandé s’il pouvait reprendre un extrait de l’un de mes articles en couverture, je lui ai proposé une préface. En relisant les livres, je les ai trouvés encore meilleurs. J’ai aimé cette histoire racontée du point de vue de trois personnages, deux hommes et une femme, avec des scènes communes.

Cela débute avec Filth, ce juge à la retraite, qui s’est retiré dans le Dorset et dont la femme vient de mourir. Il découvre qu’il a dorénavant comme voisin son pire ennemi et on va peu à peu découvrir pourquoi. Ces trois personnages sont des orphelins du Raj, c’est-à-dire que leurs parents qui servaient l’Empire, ne voulaient pas qu’ils grandissent en Asie et les ont expédiés en Angleterre pour étudier. Ils ont vécu une enfance très solitaire, dans des familles d’accueil rudes et cela a donné des adultes complètement corsetés et sentimentalement handicapés. Pour moi, cette trilogie est la quintessence du roman anglais psychologique classique dans ce qu’il a de plus subtil, de plus tragique et de plus drôle à la fois. Et tiens, je crois que je vais les relire une troisième fois ! »

Propos recueillis par Pascale Frey

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