Sandrine Collette
Lattès
janvier 2020
334 p.  20 €
ebook avec DRM 9,99 €
 
 
 

l a   c  r  i  t  i  q  u  e   i  n  v  i  t  é e

Marianne Payot (L’Express) a choisi «Et toujours les Forêts» de Sandrine Collette  (Lattès)

Il s’agit du huitième roman de Sandrine Collette, l’un de ses plus noirs et de ses plus forts. Corentin, un jeune diplômé abandonné par sa mère lorsqu’il était enfant, a été élevé avec beaucoup d’amour par son arrière grand-mère, Augustine. Tous deux vivaient au cœur de la forêt. Puis il est parti à la ville pour étudier.

Alors qu’il fête son diplôme avec des amis dans les catacombes, ils entendent un énorme bruit. Et lorsqu’ils remontent, ils découvrent avec horreur la chose, un tremblement de terre, un feu, on ne sait pas très bien. Mais ce que l’on constate, c’est que la ville est carbonisée. Corentin part seul à la recherche d’Augustine pour voir si elle a survécu. C’est une épopée dantesque. Il suit d’abord la voie de chemin de fer, puis prend l’autoroute. Entretemps il a réusssi à dégoter tout ce qu’il lui fallait dans des magasins ouverts à tous vents… Ce qui est le plus oppressant, c’est ce silence absolu. Il n’y a plus d’animaux, plus de vent, la pluie est acide. Sandrine Collette nous fait vivre cet univers de désolation avec une force incomparable. Corentin tombe sur un petit chiot aveugle qui va devenir son compagnon de déroute. Tous deux arrivent au village où, par miracle, Augustine a survécu. Il y a aussi dans cette maison, une jeune fille dont il était amoureux autrefois. La vie va repartir. La romancière montre combien l’être humain face à la nature est peu de chose, mais l’instinct de survie permet de déplacer des montagnes, de se débrouiller quand il n’y a plus rien à manger. Et lui, le miraculé, a une espèce de devoir de vivre. Tout m’a plu dans ce livre. Je n’aime pas du tout la science fiction, mais j’ai été complètement happée par ce roman fou sans concession, par la maîtrise de l’auteure, qui de la terre dévastée nous amène vers la lumière. »
Propos recueillis par Pascale Frey
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