La plume de l'ours
Carole Allamand

Stock
janvier 2013
420 p.  21,50 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Lorsqu’un ours se prend pour Verlaine

 

Si vous courez en librairie pour vous offrir l’intégrale de Camille Duval dans la Pléiade, vous risquez fort de tomber sur un os. Ecrivain emblématique de la littérature suisse du 20e siècle, acclamé par Claude Simon et Marguerite Yourcenar… il n’a en réalité jamais existé. Comme l’avait fait William Boyd avec « A livre ouvert », et plus récemment Joël Dicker dans « La vérité sur Harry Québert », Carole Allamand écrit la biographie d’un romancier imaginaire. Et dans ce récit, tout est vrai, sauf l’essentiel! Transformée en détective par les circonstances, l’héroïne, Carole Courvoisier, aimerait beaucoup comprendre ce qui a provoqué la cassure dans la vie de Camille, l’ œuvre étant clairement divisée en un avant et un après. Entre les deux, un silence et une absence de douze ans. Quel évènement a pu provoquer cette métamorphose dans l’écriture? Une dépression, l’accident de cheval dont il a été victime, une nouvelle femme dans sa vie, l’exil? Miss Courvoisier suit une piste qui l’expédie en Alaska, traque l’infirmière qui l’a soigné durant les dernières années de sa vie, laisse d’innombrables messages restés sans réponse à sa fille Sylvie. Carole Allamand construit son histoire comme un polar, où le seul cadavre serait un manuscrit et l’un des témoins un ours qui adore les bonbons et sait écouter comme personne la poésie et les confidences!

Article paru dans ELLE

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