Marco Missiroli
traduit de l'italien par Sophie Royère
Rivages
avril 2016
300 p.  22 €
 
 
 

l e    c  r  i  t  i  q  u  e    i  n  v  i  t  é  

Alexandre Fillon (Lire, Le JDD) a aimé
Mes impudeurs de Marco Missiroli (Rivages)

 

« Le deuxième roman de Marco Missiroli, dont Rivages avait déjà publié « Le génie de l’éléphant » en 2012, a remporté un énorme succès en Italie. Au départ, on se dit qu’on a déjà lu ça vingt fois. Une éducation sentimentale, on connaît la musique. Sauf que l’on tombe très vite sous le charme du héros, de sa voix, de son histoire pas si banale que ça, et de tous les personnages secondaires que Missiroli fait évoluer. D’autant que le charme augmente de page en page. Libero Marsell a douze ans lorsqu’on fait sa connaissance. Il est italien mais vit à Paris où ses parents se sont installés. Papa travaille pour une entreprise pharmaceutique spécialisée dans les remèdes naturels, Maman passe beaucoup de temps avec un ami de la famille, Emmanuel. Libero raconte des vacances à Deauville, la découverte du corps des femmes et de l’onanisme. Et voici Libero adolescent, lorsqu’il traîne aux « Deux Magots », discute des heures avec son copain Antoine dont il est fou amoureux de la soeur, Lunette, à la beauté minérale. Missiroli entraîne aussi le lecteur à New York, à Milan où son narrateur se partage entre un cabinet d’avocat et une osteria. Sous sa plume, on assiste à des ruptures, des décès, des coups de foudre, des moments de grâce. Fou de cinéma, Libero se construit aussi avec les romans qu’il dévore, passant de Duras à Kundera ou Faulkner. Impossible à lâcher, « Mes impudeurs » distille une émotion contagieuse en racontant d’une manière incarnée les cahots de l’existence. »

Propos recueillis par Pascale Frey
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