Francois-Guil Lorrain
Editions 84
litterature fra
janvier 2014
379 p.  7,50 €
ebook avec DRM 7,49 €
 
 
 
Bruno Corty

Le critique invité
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Bruno Corty (Le Figaro) a aimé
« L’année des volcans » de François-Guillaume Lorrain (Flammarion)

« Il y a deux ans, à l’occasion de la sortie conjointe des deux « Guerre des boutons », François-Guillaume Lorrain, qui est critique de cinéma et romancier, avait écrit pour « Le Point » une série sur les films jumeaux. Il s’était alors intéressé à « Stromboli » et « Vulcano », qui ont été tournés pour se faire concurrence. Son sujet met en scène trois artistes: un cinéaste, Roberto Rossellini, et deux actrices magiques, Anna Magnani et Ingrid Bergman. La première est volcanique, la deuxième nordique. Un jour, Ingrid Bergman voit « Rome ville ouverte » à New York, et elle écrit à Rossellini. On connaît la suite: coup de foudre, plusieurs films et trois enfants ensemble. François-Guillaume Lorrain a réussi à s’affranchir de toute la documentation qu’il a consultée, pour remettre cette histoire sur les rails et nous raconter cette passion à trois. Bergman, on la connaît, mais on découvre en revanche un Rossellini manipulateur, prêt à tout pour arriver à ses fins. Et j’ai un faible pour Magnani, une femme écorchée vive, brute de décoffrage, qui ne supporte pas d’être trompée. Elle est au bord du chaos. Quant aux studios américains, ils n’ont pas supporté le départ de leur vedette pour un pays sinistré. Et ils décident de lancer un projet pour contrer « Stromboli ». Ce sera « Vulcano » avec Anna Magnani.

François-Guillaume Lorrain ne juge jamais, ne choisit pas. Mais il entre dans la tête de ses personnages. Ingrid Bergman repart aux Etats-Unis avec ses enfants. Elles auront chacune un oscar pour un film qu’elles auront tourné avec un autre metteur en scène. C’est leur revanche. Mais au fond, ces trois-là ne vont jamais se quitter, ce sont « Les Enchaînés ». Rossellini appellera Bergman au secours lorsqu’il aura des ennuis en Inde, et il accompagnera Magnani dans les dernières semaines de sa vie. »

Propos recueillis par Pascale Frey

 
 
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