Jacqueline SUSANN
traduit par Michèle Lévy-Bram
10 X 18
octobre 2014
480 p.  8,80 €
 
 
 

Le critique invité

François Rivière (Le Figaro) a aimé
La vallée des poupées  de Jacqueline Susann aux Presses de la cité

 

« J’ai découvert Jacqueline Susann dans un article du Vanity Fair américain, en 2000. Ses livres étaient réédités à l’occasion de la sortie d’un film sur sa vie. Elle est la personne qui a vendu le plus de livres en si peu de temps; elle s’est retrouvée, dès leur parution, à trois reprises en tête de la liste des best-sellers du New York Times. J’ai été fasciné par sa vie tragi-comique. Ce personnage excentrique est né en 1918, à Philadelphie. Groupie professionnelle, fan de célébrités, elle est venue à New York à 17 ans. Elle avait un physique taillé à la hache, mais elle en voulait. Elle a travaillé comme comédienne de seconde zone à la radio, puis à la télévision, a épousé un producteur. Ce n’était pas un mariage d’amour, mais un couple d’arrivistes qui s’aidaient mutuellement à grimper les échelons. C’était une it-girl avant l’heure, qui côtoyait les people de l’époque et connaissait parfaitement bien le milieu du show biz. Après avoir un écrit un premier livre sur sa chienne, « Pas ce soir Joséphine », elle s’est lancée dans ce premier roman, « La Vallée des poupées », les poupées étant les psychotropes dont elle abusait. Il s’agit d’un roman à clés qui met en scène trois filles fréquentant le milieu du cinéma. On peut y reconnaître Bette Davis, Judy Garland, Grace Kelly… Elle raconte les dessous de ce milieu, se glisse dans les coulisses, en rapporte les choses les plus intimes, et c’est parfois assez sordide ! Elle a écrit cinq versions de son livre avant d’être publiée et de débuter une tournée de promotion hallucinante dans tous les Etats-Unis. Lorsqu’il est sorti, il a remporté un succès colossal et il y a eu un film, assez raté en revanche, avec Sharon Tate. Ce roman a été longtemps épuisé, et il ressort aujourd’hui dans une traduction qui le modernise. Ah oui, juste une dernière chose: Truman Capote l’avait qualifiée de « chauffeur de poids lourds avec une perruque », précisant que ce n’était  pas gentil pour les chauffeurs poids-lourds! »

Propos recueillis par Pascale Frey

 
 
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