Anagrammes renversantes ou Le sens caché du monde
Etienne Klein

Flammarion
novembre 2011
109 p.  10 €
ebook avec DRM 6,99 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu
coup de coeur

Il est retrouvé ! Quoi ? Le sens caché du monde…

Esprits crédules, passez votre chemin : cet opuscule loufoque et un peu sorcier n’est pas pour vous ! Tant de coïncidences achèveraient à coup sûr de vous apeurer. L’on suggère ici, dans le sillage de la Kabbale qui faisait grand usage de l’anagramme, que les mots, les noms peuvent avoir des vertus révélatrices de la marche du monde et de l’essence des choses, pour peu qu’une cervelle renversée et un peu retorse aussi, rompue à ce jeu, parvienne à en extirper le sens caché. Quelques petits exemples simples pour commencer. L’on y apprend que le « pirate » est sans « patrie », l’ «étreinte » sans « éternité », les « sportifs » sans « profits » (ça se discute) et que « Claude Lévi-Strauss » « a des avis culturels ».Toujours pas convaincus ? Passons alors à la vitesse supérieure. « La gravitation universelle » est une « loi vitale régnant sur la vie ». De plus en plus difficile : ceux qui aiment la littérature en général, et Choderlos de Laclos en particulier apprendront ici que « Les Liaisons dangereuses » sont « Les ailes sanguines d’Eros » et que « Marie de Tourvel » est la « Vérité de l’amour ». Les mélomanes ne seront pas surpris de lire que « Leonard Bernstein » a « l’art de bien sonner ». Quant aux amateurs de peinture les plus candides, ils découvriront en rougissant que « L’Origine du monde, Gustave Courbet » n’est autre que « ce vagin où goutte l’ombre d’un désir ». Et « Marie-Antoinette d’Autriche » dans tout ça ? Et bien « cette amie hérita du Trianon » et puis, hélas, « Reine, ta tête a dû choir matin… ». Et quand vous aurez fini de ricaner, ou de trembler, c’est selon, vous serez bien obligés d’admettre que « le Président Barack Hussein Obama » doit beaucoup « à Rosa Parks, à ce bien humble destin ». Bluffant. Oui, et alors ? Quand on referme ce petit bouquin, on se dit qu’il y en a, décidément, qui n’ont rien à faire. Et heureusement, d’ailleurs, car on a bien rigolé. Paru chez «les éditions Flammarion ». A vous de trouver, réponse en page 108.

partagez cette critique
partage par email