Chaque Automne J'Ai Envie de Mourir
Cote Veronique

Septentrion
février 2012
-1 p.  22,35 €
ebook avec DRM 10,99 €
 
 
 
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Des secrets…

Pour clôturer ma première participation à Québec en novembre, j’ai choisi un recueil de nouvelles.
Un livre qui a vu le jour de façon particulière. En effet, en 2009 a eu lieu le « Carrefour International de théâtre de Québec ». A cette occasion, un spectacle déambulatoire gratuit a eu lieu, il s’intitulait « Où vas-tu quand tu dors en marchant … »

Le thème étant la nuit était propice à révéler ce que l’on ne dit pas le jour. (ses rêves, ses visions, ses secrets, ses fantômes…) C’est pour cette raison que Véronique Côté a lancé un appel aux secrets, afin de récolter de la matière pour la création du spectacle. En retour des centaines de textes insolites, choquants, émouvants, troublants. Véronique et Steve Gagnon les ont réécrits pour jouer des saynètes de quatre à cinq minutes. Ensuite est arrivé ce recueil de trente-sept petites nouvelles.

Elles parlent d’amour maternel, de famille, de la perte d’un être cher, de la vie, de ses joies, de ses peines. Elles sont parfois inégales mais il y a de véritables petites pépites. C’est souvent écrit comme l’on parle, c’est souvent savoureux.

J’ai aimé particulièrement « La cabane », »Couteaux », « Fourmis », »Gâteaux », « Glaces », « La lumière »…

Un petit livre à laisser traîner de manière à picorer par ci, par là une petite nouvelle, quelques pages à laisser infuser comme un bon thé, cela prend quelques minutes à peine.

Livre original à consulter sans modération.

Ma note : 8/10

Les jolies phrases

Je voudrais pas être une chauve-souris ou un loup-garou, mais je trouve quand même qu’ils ont compris que la nuit est parfaite pour crier.

« Elle bougera plus jamais parce qu’elle est morte », il a dit ça, et l’idée qu’une chose puisse ne plus jamais revenir est entré dans mon coeur, plus jamais, plus jamais, et j’ai compris d’un coup. Le corps finit. La vie finit. L’été, l’amour, la maison, les fourmis ont une fin. Les êtres, un jour, arrêtent de bouger.

J’ai appris très tôt que les objets passent. Puis j’ai dû me rendre à l’évidence : les amours aussi passent. Même les grands amours – tout passe.

J’ai perdu du temps. Mais au compte du temps, on ne sait jamais vraiment bien ce qui est gagné ni ce qui est perdu.

Les histoires finissent. C’est ce qui fait que leur commencement a du sens.

Comme dirait Boudha, ou un moine, ou un poème, rien ne manque, la vie est pleine de tout, tout est là, je veux dire : j’ai jamais manqué de rien, pourquoi, pourquoi j’ai peur que ça s’arrête ?

Retrouvez Nathalie sur son blog 

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