Demain les chats
Bernard Werber

Editions Albin Michel
litt.generale
septembre 2016
320 p.  20,90 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu
on n'aurait pas dû

Pauvres félins !

Si vous aimez Werber et tout ce qu’il écrit, n’allez pas plus loin et cliquez plutôt sur les conseils polar. Si vous hésitiez, en toute honnêteté, économisez la vingtaine d’euros que coûte le livre. L’ennui qui vous prend dès les premières phrases ne vous quitte que par intermittence. Trop peu de fois…mais bon, c’est un peu comme un match du PSG hein. Vous vous emm… ferme mais vous tablez sur un but, une phase de jeu plus percutante ! Portée par l’optimiste du supporter lambda vis à vis de tout bon bouquin sur lequel figure un chat, victime consentante des vagues de « lol cats » sur internet et de l’argu marketing famille Legardinier (un chat=une couv’ qui marche=un livre vendu), j’ai ouvert « Demain les chats ». La chatte, narratrice, s’exprime régulièrement en un langage qui fait passer pour illettré le plus disert des universitaires. Pas souvent qu’un chat se « remémore » d’événements ou s’étonne que qui « réfléchit dans (sa) zone de sensibilité ? ». Qui, certes, miaule quand elle se serre contre le chat Pythagore, LE chat clef usb (un clin d’œil de l’auteur aux souris d’ordinateur j’imagine) mais qui nous assène le plus souvent de biens beaux propos, type celui-ci : « reconnais quand même, Patricia, que les humains sont moins subtils que les chats… » (bah oui, il y a quand même du bipède dans cet exercice d’anthropomorphisme…). Côté intrigue, si l’on ne peut pas franchement s’esbaudir de trouvailles poilantes, il y a du boulot de documentation, c’est sûr. Et puis quelques projections de recherches scientifiques en cours j’imagine (même si je n’en suis plus trop certaine après une promenade en forêt avec mon chien !). Pour la faire courte : si les humains continuent comme ça, elle est mal barrée la planète ! Heureusement les chats Bastet et Pythagore (et quelques autres, et puis le lion du zoo, mais pas les chiens, parce que quand même, ils ne sont quand même pas aussi intelligents que les félins) sont là ! Ça vous semble confus ? J’avoue, c’est un peu l’état qui a été le mien en lisant ce livre. Même si je vais pouvoir crâner au prochain quizz géant des potes, puisque (et je recopie) : « Pythagore, qui signifie « annoncé par la pythie » est né en 570 avant Jésus-Christ sur l’île grecque de Samos et que ses parents étaient bijoutiers (…), qu’il remporta toutes les compétitions de pugilat, la boxe de l’époque (…) qu’un jour son père lui demanda de se rendre en Egypte pour livrer aux prêtres du temple de Memphis les bagues ciselées que ces derniers avaient commandées…. » Allez savoir pourquoi j’ai pensé à Eddy Mitchell à ce moment du livre… Vous aimez les chats ? Lisez le truculent Bastards d’Ayerdhal (dispo en format poche). Ou allez faire un tour à la spa (enfin… sauf si vous êtes écrivain en herbe…)

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