Dictionnaire amoureux de Paris
Nicolas d'Estienne d'Orves

Plon
octobre 2015
716 p.  25 €
ebook avec DRM 15,99 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Paris sera toujours Paris !

Journaliste et critique musical, Nicolas d’Estienne d’Orves a déjà publié une vingtaine d’ouvrages. Dans ce Dictionnaire amoureux de Paris, il rend un hommage subjectif, totalement assumé, à la Ville Lumière, du mot Accordéon à Zucca. Comme tous les autres dictionnaires de la célèbre collection lancée par Jean-Claude Simoën en l’an 2000, son ouvrage est un objet hybride, empruntant au guide touristique, au précis d’histoire et au recueil de bonnes adresses. Sorte d’herbier personnel d’une cité qui n’appartient qu’à l’auteur, c’est aussi un miroir pour tous les Parisiens d’ici et d’ailleurs. Les anecdotes sont savoureuses, les découvertes délicieuses même pour les fins connaisseurs de la capitale. A la veille des fêtes de fin d’année, l’occasion était trop belle de demander à Nicolas d’Estienne d’Orves ses meilleures adresses.

Le lieu le mieux animé par l’esprit de Noël ?
Tout dépend de ce qu’on entend par « esprit de noël »… Pour l’esprit festif et enfantin, on fera difficilement l’impasse sur les vitrines des Galeries Lafayette, du Printemps ou du Bon Marché. Pour l’esprit religieux, une messe de minuit à Notre-Dame, ça vaut son pesant d’hostie. Mais pour la guimauve commerciale et la récupération mercantile, le marché de Noël des Champs-Elysées est assez incontournable…

La rue la plus discrète pour un baiser de contrebandier ?
Une étreinte inavouable (et très gourmande) dans le sentier des Merisiers, dans le XIIe.

La plus belle place pour une demande en mariage ?
Dans la Cour Carrée du Louvre, désertée après une pluie d’été, à la tombée du jour.

Un restaurant pour réveillonner ?
Un restaurant qui serait ouvert un soir pareil et qui ne proposerait aucun menu d’exception. La Brasserie Lipp, par exemple, qui ne changera pour rien au monde sa carte.

Un musée (un peu) oublié des touristes pour des amis de province de passage à Paris?
Le Bouddha géant du musée Cernuschi, les fœtus en bocaux du musée Dupuytren, le tableau Soir Antique d’Alphonse Osbert au Musée du Petit Palais…

Un barbier à l’ancienne pour être fin prêt le soir du réveillon ?
Se faire sculpter le marron chez Michel Caro, rue de Bourgogne, entre un politicien en disgrâce et un marquis désargenté.

L’église où aller à la messe de minuit le soir de Noël ?
Dans le 20e arrondissement, Saint-Germain-de-Charonne, comme à la campagne.

L’église où aller écouter un concert le soir de la Saint-Sylvestre ?
Il ne faut jamais aller écouter de concerts dans les églises, l’acoustique est toujours calamiteuse. Ou alors un récital d’orgue, à Saint-Eustache ou à Sainte-Clotilde.

La plus belle place pour sabrer une bouteille de champagne le 31 ?
La place de la Porte de Saint-Cloud, car vous serez vraiment les seuls à faire ça !

Et si l’on n’est pas à Paris, quelle serait la ville la plus parisienne à l’étranger ?
Paris n’a qu’une sœur (en beauté, en charme, en décrépitude) c’est Rome.

Propos recueillis par Nathalie Six

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