La Petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel
Romain Puértolas

Le Livre de Poche
litterature doc
février 2016
288 p.  7,10 €
 
 
 
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nuit blanche

La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel

Que tous ceux qui se ont aimé L’extraordinaire aventure du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea se réjouissent. Romain Puértolas n’a pas dérogé à sa manière de raconter des histoires, ni même à celle de leur donner un titre à rallonge. Mais cette fois, le nuage grand comme la Tour Eiffel est la métaphore d’une saloperie de maladie : « Avaler un nuage, c’était Providence qui avait trouvé cette expression pour parler de sa maladie, la mucoviscidose. C’était bien trouvé. Ce que la petite fille ressentait au fond de ses poumons, c’était un peu ça, une douleur vaporeuse et sournoise qui l’étouffait légèrement mais sûrement, comme si elle avait avalé, un jour, par inattention, un gros cumulonimbus et qu’il était resté, depuis, coincé en elle. » La petite fille s’appelle Zahera. Elle est marocaine et attend sa mère adoptive, Providence Dupois, bien décidée à la guérir. Le problème, c’est qu’aucun avion ne décolle. Un volcan islandais clouant au sol toute l’aviation civile. Mais Providence n’est pas genre à se laisser abattre. A trente-cinq ans et sept mois, la factrice – qui préfère dire facteur – va trouver le moyen de rejoindre l’autre rive de la Méditerranée : s’envoler ! Bien entendu, il faut avoir du courage et un peu d’inconscience, voire de crédulité pour croire à la réussite d’un tel projet. Mais les quelques personnes qu’elle va croiser vont la conforter et l’encourager. Sans doute parce qu’elles sont aussi bien frappées. Maître Hué, sorte de Marabout parisien, un groupe de Tibétains installés à Versailles ou encore un aiguilleur du ciel, Léo Machin – dont c’est bien le nom – lui donneront chacun à sa manière la motivation nécessaire à ce périple salvateur. Gai et joyeusement entraînant, ce conte vous fera tour à tour sourire, parviendra sans doute à vous émouvoir et, pour peu que vous ayez gardé votre âme d’enfant, vous fera passer un excellent moment !

Retrouvez Hneri-Charles Dahlem sur son blog 

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