Le génie des coïncidences
J. W. IRONMONGER

10 X 18
litt etrangere
février 2016
384 p.  7,80 €
 
 
 
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« Il y a un diction acholi qui dit : chaque rat a une paire de moustaches. »

« Ce qui signifie ? – On a les problèmes qu’on se crée.« Comment devient-on coïncidologue ? Thomas, en tout cas, l’est devenu très simplement en s’intéressant au sujet. Officiellement maître de conférence en philosophie appliquée, son expertise est reconnue dans le domaine des coïncidences. C’est la raison pour laquelle sa collègue Azaléa vient à sa rencontre, elle dont la vie entière est une succession de faits troublants et récurrents… « Le génie des coïncidences » est un roman très sympathique qui se lit d’une traite, tant la plume de John Ironmonger s’y entend pour charmer son lecteur. Parsemé d’anecdotes délicieuses (le suspect des mots croisés pendant la 2° guerre mondiale par exemple), il déroule un scénario de comédie romantique tout en dressant un portrait saisissant du tristement célèbre Joseph Kony – et c’est là tout le paradoxe de cette fiction : le ton est clairement ludique, le traitement ressemble presque à un conte pour enfants dans la narration omnisciente (et c’est très réussi !), pourtant le fond est sérieux et la partie qui se déroule en Afrique a de quoi glacer. Mêlant aventure et réflexion sur le destin, les pages nous entraînent et on se laisse faire bien volontiers.

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coup de coeur

Croyez-vous au hasard ?

Trentenaire, plutôt solitaire, Thomas Post est maître de conférences à l’université de Londres. Son domaine de prédilection : la recherche des signes de l’absence d’aléatoire dans un monde aléatoire, c’est à dire en langage plus simple : les coïncidences, le hasard. Thomas excelle dans son domaine. Mais un jour, suite à un « banal accident » dans le métro, sa route va croiser celle d’une jeune femme charmante ; laquelle jeune femme, de façon tout à fait inattendue, va venir frapper à la porte de son bureau. Or, Azaléa ignorait que le spécialiste à qui elle vient demander de l’aide n’ est autre que le jeune homme sur lequel elle est tombée dans le métro, lui cassant ainsi le bras. Alors, hasard ou serenpidité ? Si Thomas tombe sous le charme d’Azaléa, il ne peut réellement adhérer à ce qu’elle lui expose : sa propre vie ne serait qu’une succession de coïncidences troublantes. Et même s’il l’accompagne parfois sur le terrain à la recherche d’indices de son passé, il ne peut souscrire complètement à la thèse de la jeune femme : l’existence d’un plan établi régissant nos vies. » L’expérience allait prouver à l’humanité que seul le hasard et nos décisions gouvernent le déroulement de nos vies ; qu’aucun être surnaturel ni aucune fantasmagorie ne peuvent énoncer clairement quel sera notre destin… Thomas défiait le cosmos ». Ce roman entremêle deux histoires : celle de Thomas dont les convictions scientifiques vont être malmenées et celle d’Azaléa dont la vie dès l’enfance a été très particulière, la menant de l’Ile de Man à l’Ouganda. Ce pays est d’ailleurs très présent dans le livre car l’on y découvre les atrocités commises par Joseph Kony depuis le début des années 2000. Je ne révélerai pas si Thomas et Azaléa vont finir par trouver un terrain d’entente et s’ils vont pouvoir vivre une histoire d’amour. Ce que je peux vous dire, c’est que personnellement je crois aux coïncidences, et que je savais en choisissant ce livre que je passerai un très bon moment.

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