Une fille, au bois dormant
Anne-Sophie Monglon

Mercure de France
collection bleu
août 2017
192 p.  17 €
ebook avec DRM 12,99 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu

C’est un premier roman pour Anne-Sophie Monglon. Il nous parle de la cruauté du monde du travail.

Bérénice Barbaret Duchamp a 33 ans, elle vient d’être maman d’un petit Pierre.

Le retour au travail sera difficile car peu à peu on va lui retirer des tâches, la mettre sur une voie de garage…

Bérénice n’a jamais eu tendance à s’imposer, c’est même plutôt l’inverse, elle s’efface et est souvent « transparente » .

Son amie Clara des RH lui conseille de partager un peu plus, de sortir de sa bulle, de cette inertie et de s’affirmer, d’être plus présente sur les réseaux sociaux par exemple…

Sur cette impulsion, elle s’inscrit sur Facebook mais aussi à une formation qui rien que par son nom est tout un programme « Placer sa voix pour trouver sa voie »

C’est Guillaume le formateur. Un jeune musicien dont elle se rapprochera peu à peu, elle l’aidera à mettre en place la promo de son futur album.

Petit à petit elle va sortir de sa coquille, faire le bilan de sa vie, de son couple, de sa carrière et reprendre les rennes de sa vie. Cette prise de conscience se fera petit à petit en parallèle du carnet d’éveil de son petit Pierre, une idée originale. Ce récit est écrit à la seconde personne du singulier comme pour nous mettre au centre du récit.

L’auteur aborde le monde impitoyable du travail, la pression sociale, le burn-out, la place de la femme dans l’entreprise. Petit à petit Bérénice fera le bilan de sa vie, de sa léthargie pour « naître » à nouveau et se reprendre en main.

Ma note : un peu sévère mais j’ai eu du mal à entrer dans la lecture : 6/10

Les jolies phrases

Dans le boulot, aujourd’hui, qu’on le veuille ou non, le soi est une marque – elle déclame pour bien marquer qu’elle n’y croit qu’à moitié, Personal Branding.

Le monde du travail est un petit théâtre, te répète Clara pour la troisième fois en une semaine. Il te faut un rôle et une histoire à raconter avec.

Tu vis un nouvel éveil, parallèle à celui de ton enfant.

Les gens qui ne savent pas ce qu’ils pensent, veulent, finissent par être dangereux.

Elle aurait dû rester dans le cadre, mais s’accorder des sas, hors du cadre on ne survit pas, hors du cadre on tombe dans le désert, te dit-il en hochant plusieurs fois la tête sur lui-même.

Et puis, la vie est ailleurs que dans ta vie, dans le passé souvent, dans ces espaces vagues, diffus où mentalement tu te replies.

Et en le quittant, tu emportes un peu de sa liberté; sa liberté, une proposition de vie propre, le moment où la parole décolle, où le chant monte; cette liberté, c’est à elle que, semaine après semaine, tu es allée te frotter, c’est elle dont tu as voulu t’imprégner pour la faire tienne.

Ce conte qui semble dire dans toutes ses versions qu’ à qui a de la chance, le bien vient même en dormant.

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