Les Années douces
Taniguchi & Kawakami

Casterman
écritures
octobre 2011
200 p.  1 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu
coup de coeur

Un peu de douceur dans ce monde de brutes

J’avais lu il y a un certain temps le roman d’Hiromi Kawakami et cela m’a naturellement donné l’envie de découvrir l’adaptation faite par Jiro Taniguchi. J’adore les atmosphères et les traits de ce mangaka.

Tsukiko Omachi est une jeune femme célibataire de 37 ans. Elle va régulièrement manger dans la gargote de Saturo. Elle y rencontre par hasard son ancien professeur de japonais, Harutsuna Matsumoto qu’elle surnommera Maître. Il est veuf et retraité. Ils aiment tous les deux manger et boire du saké. Ils se retrouvent régulièrement au comptoir de Saturo, souvent assis côte à côte sans rien se dire.

Petit à petit, ces rencontres deviendront des rendez-vous. On partira à la découverte d’un marché, à la cueillette de champignons, à la fête des cerisiers en fleurs, sur une île…

Ils s’apprivoiseront mutuellement, un lien se créera entre eux, petit à petit, lentement, c’est la magie de la littérature japonaise.

L’adaptation de Taniguchi respecte fidèlement le texte de Kawakami, tant au niveau des expressions et du vocabulaire. Le manga apporte des mouvements, des paysages. Il fixe les traits et les expressions de Tsukiko. C’est la première fois qu’un personnage principal est une femme chez Taniguchi.

Ce manga montre quelque chose à la fois ressemblant et en même temps différent du roman a dit Kawakami. Un très bon moment.

Ma note : 9.5/10

Les jolies phrases

Comme si je m’étais sentie plus authentique avec lui que sans lui.

Au fond, vivre, c’est causer du tort à quelqu’un.

Moi qui croyais que nous étions comme ces marmites fêlées qui trouvent quand même le couvercle qui leur convient. Il faut croire que je n’étais pas le couvercle qu’il lui fallait.

Alors que nous étions proches, ou plutôt parce que nous étions proches, nous ne pouvions nous rejoindre…

Je me suis rappelée … C’est parce qu’on le nourrit, qu’il grandit ! L’amour, c’est comme ça !
… si elle ne se trompait pas… il me suffirait de rester longtemps sans voir le maître pour faire faner mon amour pour lui !

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