Le roman des Goscinny - naissance d'un Gaulois
Catel

grasset
documents franc
août 2019
341 p.  24 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Un drôle de Gaulois

Belle idée de raconter en bulles la vie de l’un des scénaristes les plus emblématiques de bande dessinée. L’idée est née de la complicité entre deux femmes : la romancière Anne Goscinny, fille de René, et Catel, talenteuse auteure de romans graphiques à qui l’on doit de belles réussites comme « Ainsi soit Benoîte Groult », « Kiki de Montparnasse », « Olympe de Gouges » ou « Joséphine Baker ». Que des femmes me direz-vous, alors que vient faire René Goscinny dans ce gynécée ? L’astuce se trouve dans la courroie de transmission, Anne Goscinny, qui a ouvert ses archives et sa mémoire à Catel.

L’ouvrage se divise en deux voix : celle d’Anne qui se souvient et s’adresse à son père, puis celle de René reconstituée à partir de documents radiophoniques et autres interviews. Le résultat se dévore comme… un Astérix. Ce premier volume débute sur une scène authentique et très romanesque. A dix-huit ans, Anne prend rendez-vous chez un cardiologue sous le nom de sa grand-mère. Il ne s’agit pas de n’importe quel médecin, mais de celui chez qui René Goscinny est mort en plein test d’effort. Elle fait croire au docteur qu’elle est venue se venger et le tuer. On plonge ensuite dans l’enfance et la jeunesse de Goscinny, sa passion depuis toujours pour le dessin et le désir de faire rire, les années de vaches maigres couronnées enfin de succès. Entretemps, il a rencontré les Michel Ange du crayon, meilleurs que lui estime-t-il. Alors il deviendra scénariste. Une décision judicieuse lorsqu’on contemple le résultat : Astérix, Lucky Luke, le Petit Nicolas… Tout cela et bien d’autres choses, nous le découvrons dans ce roman graphique qui est, comme son titre l’indique, une véritable saga, dont on attend la suite avec impatience.

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 Les internautes l'ont lu
coup de coeur

Je ne lis que très peu, voire quasiment jamais de roman graphique. C’est en écoutant une interview de Catel sur France Inter que j’ai eu l’envie de lire celui-ci.

Anne Goscinny, lors de sa rencontre avec Catel dont elle admirait le travail depuis longtemps, lui a proposé de consacrer un roman graphique sur son père, René Goscinny.

Dans un premier temps, Catel a refusé au prétexte que son sujet de prédilection était les héroïnes. Puis au fil de ses rencontres avec Anne et de l’amitié qui s’est tissée entre elles, elle est revenue sur sa décision.

Et j’ai envie de dire qu’elle chance pour nous lecteurs de son roman, mais aussi pour tous ceux qui ont lu « Astérix », de découvrir la vie d’un de ses créateurs.

De sa naissance en 1926 jusqu’à la naissance du village des irréductibles gaulois en 1959, nous suivons le parcours de cet homme qui dès l’enfance a eu la passion du dessin, qui a surmonté des tragédies familiales, qui a bossé très dur pendant des années, qui a connu d’horribles périodes de vaches maigres mais a toujours gardé son sens de l’humour et son envie de faire rire. Car le rire aide à vivre et parfois même à survivre.

Dès les premières planches, j’ai été happée par l’histoire et les 332 pages ont défilé très vite.

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