L'Enfant du 15 août
Régine Deforges

Robert Laffont
septembre 2013
484 p.  22 €
ebook avec DRM 12,99 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

L’enfant du 15 août

Lire notre rencontre avec Régine Deforges, « Les vies d’une femme libre ».

partagez cette critique
partage par email
 Les internautes l'ont lu
coup de coeur

Régine Deforges, une femme libre.

Tout le monde connaissait Régine Deforges, l’auteure de La bicyclette bleue, l’un des plus grands succès de l’édition française. Cette saga de dix romans a débuté en 1983 et s’est achevée en 2007 avec Et quand vient la fin du voyage. Elle s’est vendue à plus de dix millions d’exemplaires et a été traduite en 22 langues. Régine Deforges a longtemps été libraire avant d’être la première femme à fonder sa propre maison d’édition. Elle a été une éditrice remarquable mais souvent considérée comme sulfureuse. Parmi ses ouvrages, beaucoup ont fait l’objet d’interdictions diverses et de poursuites pour outrages aux bonnes mœurs. D’un ton libre, voire libertin, ses écrits sont souvent des plaidoyers féministes visant à défendre le droit des femmes à s’assumer seules. L’écrivaine est née un 15 août, à Montmorillon, petite ville du Poitou. Strictement rien dans son enfance et son adolescence ne la destinait à sortir du lot, si ce n’est, déjà, son anticonformisme ajouté à un goût prononcé pour la lecture. Il suffit de lire ses Mémoires, publiées en septembre 2013 aux Editions Robert Laffont, pour réaliser qu’elle fut une femme d’exception. Sa vie fut riche, colorée, passionnante, trépidante. Au gré de ses amours, nous la suivons de Montmorillon à Limoges, de Paris à Malagar, de l’île de Ré à La Havane. Elle décrit aussi avec fièvre la torture de la redoutable page blanche, l’angoisse d’une verve amoindrie, agonisante, ramollissante et se dissipant. Ses cris écrits traduisent son attachement aux mots et par les mots : un doux abri comme un violent orage. Son cœur a lâché le 03 avril 2014, à peine un an après avoir terminé l’écriture de ses Mémoires, relatant ce parcours atypique.

partagez cette critique
partage par email