Comment la fille d’un baron anglais, une rousse piquante, réussit-elle à « se faire un nom » en épousant le fils de Winston Churchill, Randolph dont elle divorça vite ? C’est le point de départ d’une biographie romancée (ou d’un roman biographique au choix) joliment troussée par Stéphanie des Horts, qui nous entraîne dans le sillage d’une courtisane de haut vol, Pamela, dont le palmarès est à peine croyable : le prince Ali Khan, Gianni Agnelli, Elie de Rothschild, Maurice Druon, Stavros Niarkos, Frank Sinatra, et paraît-il, le prince Rainier de Monaco. A cinquante ans, toujours sublime, celle que la jet-set surnommait Pam, jeta son dévolu sur le veuf Averell Harriman, gouverneur de New York, qui l’introduira dans le monde politique. Elle fut une des premières à soutenir Bill Clinton, alors inconnu de tous, jeune sénateur de l’Arkansas, qui la récompensera en la nommant première femme ambassadeur des Etats Unis en France. Victime d’une embolie pulmonaire, elle s’effondrera dans la piscine du Ritz, près du bar où elle s’était assise avec Hemingway à la Libération de Paris, et là où elle avait acheté avec son deuxième mari, Lelan Howard, les droits de « La Mélodie du Bonheur ». Une vraie croqueuse de la vie et des hommes. Époustouflante.