Retour sur le parcours de Richard David Berkowitz, plus connu sous le nom du “Fils de Sam”, l’un des plus célèbres serial killers des Etats-Unis. Celui-là même qui a terrorisé New-York dans les années 70. Le livre démarre en 1966, bien avant tous ces meurtres où l’auteur nous met petit à petit dans l’ambiance en revenant sur le parcours du couple De Grimston, anciens adeptes de la scientologie reconvertis dans la thérapie d’analyse des compulsions, et parallèlement sur la petite enfance de Berkowitz. Berkowitz, l’histoire d’un type banal avec une vie qu’il l’est tout autant. Rejeté par tous, par ses camarades, par celle qu’il pensait être sa petite-amie, par ses pères, refusé pour aller combattre au Vietnam, refusé pour intégrer la police, et puis vient un jour où il rencontre Sam… et devient son “Fils”. On est là dans un docu-thriller rythmé, tellement bien documenté que Michaël Mention arrive à nous retranscrire l’ambiance et l’état d’esprit comme si lui-même était présent. Chaque chapitre revient sur les évènements-clé de la triste “carrière” du Fils de Sam, en nous faisant revivre l’actualité du pays. Tout est là pour nous imprégner totalement dans cette époque et dans ce New-York très loin de celui que l’on connaît aujourd’hui : le Vietnam, les années Disco, le rock, le mythique Club 54, les émeutes raciales, le Watergate, l’affaire Polanski,… Et puis, il y a surtout la panique qui se fait grandissante où toutes les jeunes new-yorkaises passent au blond, les tentatives d’assassinats ratées, la ténacité d’un père persuadé que tous ces crimes sont l’oeuvre d’une seule et même personne face à une police qui reste hermétique, malgré les soupçons et les différents témoignages. Jusqu’à ce fatidique 11 août 1977 où Berkowitz seulement âgé de 25 ans, se fait arrêter d’une façon assez surréaliste. Mon ressenti après cette lecture ? J’ai adoré. Moi qui n’avais ouvert le livre juste pour avoir un aperçu du style de l’auteur, j’avais déjà lu 100 pages quand j’ai levé le nez du livre. J’ai littéralement dévoré le “Fils de Sam” en quelques heures. J’étais tellement embarquée par cette histoire que par moments, j’en oubliais que c’était une histoire vraie, surtout que certains passages semblent rocambolesques. Ravie d’avoir vraiment pu découvrir ce Fils de Sam à travers la plume (excellente) de Michaël Mention. Ce personnage dont j’ai beaucoup entendu parler à travers notamment des séries ou des lectures mais très loin de l’idée que je me faisais de lui. Je recommande à tous les fans de thriller true crime ou pas. Et si vous en redemandez encore, l’adresse du site Internet de Berkowitz figure à la fin du livre. Eh oui, le Fils de Sam est maintenant devenu le Fils de l’Espoir. Comme quoi, tout est permis au pays de l’Oncle (?) Sam… “Une pensée pour les éternels oubliés des affaires criminelles, à savoir les victimes et leurs proches.” Michaël Mention