Mon dico passionné du foot
Raymond Domenech

Flammarion
octobre 2014
330 p.  19,90 €
ebook avec DRM 13,99 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu
coup de coeur

Ah l’amour foot !

Je sais, c’est terrible d’avouer que l’on aime le football, et pas « que » les footballeurs. Et d’admettre que l’on a eu beaucoup de plaisir à parcourir les souvenirs de l’homme qu’il faisait bon détester après la coupe du Monde en Afrique du Sud (2010, déjà).
Pourquoi cet enthousiasme pour le dictionnaire passionné de Raymond Domenech, dans lequel il n’est finalement pas tant question de football que de de déclarations d’une sincérité désarmante ? Parce que lire ce dictionnaire, pour tout fan de ballon rond (masculin comme féminin), c’est retrouver une filiation perdue ou distendue. C’est revivre le souvenir de conversations avec son père, dingue de foot ; se rappeler les terrains boueux du bocage normand sur lesquels un oncle encadrait une équipe de minimes. Entre C et S., c’est éprouver la nostalgie pour une époque que seuls les moins de cent ans peuvent évoquer avec tendresse, passant de Serge Chiesa à Skoblar dans le même émoi. S’arrêter un temps à la lettre H, Henry (Thierry), c’est replonger dans les débats avec sa bande de potes supporteurs de l’ancien monégasque (l’emmener, ou pas, en Afrique du Sud !?) ou avoir la vision de son jules en extase devant sa télé un soir de Ligue des Champions.

C’est un bel exercice auquel s’est livré l’ancien entraîneur des Bleus, ex-sélectionneur parfois honni qui fait preuve d’un bel esprit d’analyse sur ses erreurs passées à la tête de l’équipe de France. J’ai presque eu le sentiment de comprendre pourquoi les choses avaient pu déraper avec les mutins de Knysna, Raymond Domenech confessant mine de rien dans ce livre des erreurs de jugement dont il avait fait l’économie dans son texte précédent (Tout seul, également chez Flammarion).
Un très chouette moment de lecture, à réserver évidemment aux amoureux du ballon rond. Quoiqu’en creusant un peu, il est aussi question d’amour de la Bretagne, de crêpes et de Nutella…et même de théâtre.

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