critique de "Le chemin des livres", dernier livre de Philippe Le Guillou - onlalu
   
 
 
 
 

Le chemin des livres
Philippe Le Guillou

Mercure de France
février 2013
144 p.  14 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu
coup de coeur

Être ou ne pas être… écrivain

Etre ou ne pas être… écrivain, c’est la question que se pose (pas très longtemps d’ailleurs) Philippe le Guillou dans son formidable essai « Le chemin des livres ». En tout cas, une chose est certaine, aucun auteur ne peut faire l’économie de la lecture. On est même probablement lecteur avant de savoir lire. Et tous les  boulimiques de livres vous diront la même chose: un jour ils ont su lire, ils ne se souviennent plus comment. Ils n’ont pas appris, ils ont simplement lu. Ce n’est pas Philippe le Guillou qui me détrompera, lui dont l’enfance, la jeunesse, bref toute la vie ont été bercées par l’amour des écrivains, dont certains ont infléchi le cours de sa vie. « Très tôt, dès l’enfance, j’avais aimé éperdument les mots et le refuge de l’imaginaire… » André Gide, Julien Gracq, Marcel Proust l’ont accompagné. Patrick Grainville, lui, se trouvera à l’origine de sa vocation. Le jeune Philippe regarde par hasard le JT de Roger Gicquel lorsque celui-ci annonce les résultats du Goncourt et du Renaudot: Emile Ajar pour le premier, Patrick Grainville pour le second. De ce dernier, Philippe le Guillou a déjà lu « La lisière », qui l’a comblé. La découverte des « Flamboyants » sonnera le début d’une longue correspondance, puis d’une profonde amitié entre les deux hommes. Le maître encourage l’élève et on assiste à la naissance d’un écrivain. C’est passionnant. Patrick Grainville transmettra le premier manuscrit de Philippe le Guillou à Simone Gallimard, alors directrice du Mercure de France. C’était il y a presque vingt-cinq ans. Le récit qui paraît aujourd’hui continue à chanter l’amour de la littérature. Un de ces textes passeur et généreux qui donne envie d’en lire plein d’autres…

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