Le Retour du Jeudi
Jérôme Lambert

ECOLE DES LOISIRS
neuf poche
juin 2016
120 p.  8,70 €
ebook avec DRM 6,49 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu
coup de coeur

Ciel mon jeudi !

Quel bonheur de retrouver Lucien, élève de quatrième au collège Rosa Bonheur, et ses camarades : Fatou, sa petite amie et Sandra sa meilleure copine, Croûton, son complice depuis l’enfance… Après le lundi, le mardi et le mercredi, Jérôme Lambert s’empare du jeudi, quatrième jour de la semaine, déjà dès les premières pages qualifié de « noir » par le jeune héros. En effet, le verdict est tombé au beau milieu du cours : le jeudi suivant sera le jour de la sortie scolaire à Versailles. Aux yeux de Lucien, l’expression « sortie scolaire » est destinée aux élèves de primaire. Mais ce n’est rien à côté de son appréhension : le frère de Sandra, Aymeric –dix-neuf ans, beau, gentil, attentionné, doué, intelligent, un « dieu vivant » surnommé « le Bel Aymeric » et dont toutes les filles sont dingues- les accompagne à la sortie, ainsi que sa grand-mère de soixante neuf ans… déguisée en Marie-Antoinette.

Dans ce quatrième tome des aventures de Lucien, Jérôme Lambert continue son exploration de l’âme adolescente. Avec finesse, humour et subtilité, il joue avec son héros comme avec une marionnette : doté d’une imagination débordante, ce dernier tombe dans des pièges qu’il se fabrique lui-même. Sa naïveté nous émeut, son insouciance nous séduit, mais c’est sa détermination à toute épreuve qui nous fait fondre. Presque à chaque page, on rit de bon cœur avec ce héros qui considère tout « louche » -un bus trop propre, des pelouses où l’on ne peut pas s’asseoir, des collégiens admiratifs de sa grand-mère- foncièrement jaloux du grand « surfeur blond », à qui il reproche secrètement de vouloir sortir avec sa petite amie. Chaque fois que Lucien s’attend au pire, l’inverse se produit ; chaque fois qu’il voit l’avenir radieux, un événement fortuit vient entacher sa bonne humeur. Les scénarios catastrophes s’enchaînent durant cette fatale journée… pour le plus grand bonheur du jeune lecteur. Un roman qu’on dévore littéralement, donc, en espérant que Jérôme Lambert ira jusqu’au dimanche…

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