Histoires de la maison qui voulait déménager
Hervé Walbecq

L'Ecole des Loisirs
neuf poche
octobre 2013
141 p.  9,50 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu
coup de coeur

Quand la maison s’anime…

Avant même d’entamer la lecture des histoires, leurs titres nous transportent – Le voyage en boîte aux lettres, Les fenêtres papillons, Le printemps du piano, L’arbre buissonnier… – nous font sourire – La robe en papier peint, La chanson des vers de terre, Le paillasson qui se prenait pour une couverture, Je déteste qu’on me prenne pour une petite cuiller… – nous intriguent – La malédiction du cagibi, La télé carnivore, le radis électrique…
Quel enchantement ce petit livre ! Il est drôle, inventif, fantaisiste, ironique, sensible, tendre, poétique à souhait et tellement original. On y décèle plusieurs degrés de lecture. On s’amuse des jeux de mots. On est triste aussi parfois. On s’interroge. On réfléchit.
Le trait fin des illustrations comme un fil, se déroule sous nos yeux, si léger que l’esprit s’évade. L’imagination est en marche. On entre dans un monde où tout est possible. Pas de frontière. Pas de résistance. Et l’auteur nous raconte les choses d’une manière tellement évidente. Ses histoires courtes sont comme des poèmes, les phrases sont brèves, les expressions imagées. Le lecteur oscille entre le réel et le fantastique, le quotidien et le rêve.
Les histoires que nous conte Hervé Walbecq ont pour sujet la maison, mais aussi son jardin, ses pièces, ses meubles, sa famille, ses voisins, ses amis… Sous sa plume la maison est vivante, elle s’anime, éprouve des sensations, a des envies, des désirs.
Un petit aperçu des histoires : quand maman n’a plus rien à se mettre, hop elle se fait une petite robe en papier peint et un joli manteau de tuiles s’il pleut ; les fenêtres n’ont jamais vu la nuit à cause de leurs volets alors elles s’envolent comme les papillons retrouver les étoiles ; et si certaines habitudes changeaient, garer la voiture dans la salle de bains par exemple ; le paillasson quant à lui se rebelle, il aimerait tant devenir une couverture bien chaude ; et l’escalier, il fait la grève, car monter ou descendre il faut choisir ; le couloir est bien malheureux devant tant d’indifférence ; la télé est une gloutonne ; la cheminée voudrait que Noël arrive plus souvent ; l’électricité ne veut plus être enfermée dans les murs ; les gros mots s’évadent des boites et plombent l’ambiance…
Un gros coup de coeur pour ce petit livre à mettre dans toutes les mains à partir de huit ans.
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