Les internautes l'ont lu
nuit blanche
Thriller palpitant
Bertrand Laval parcourt les mers depuis six ans. Il arrive enfin en France, à Brest. C’est l’appel du muezzin « Allah Akbar » qui l’accueille au port, les femmes sont voilées. Un cadi – juge musulman – l’attend à son arrivée. Mais que s’est-il passé ? Quand sommes-nous ? En attendant son jugement, Bertrand Laval se remémore. Il y a six ans. Bertrand Laval est un journaliste sans grand talent, originaire de Bretagne. Il aime Sofia qui dirige un chantier de fouilles archéologiques à Ougarit en Syrie. Seulement voilà, Bertrand est coureur de jupons et ne résiste pas aux filles. Il a trompé Sofia, qui l’apprend, le gifle. De rage, il va détruire les vestiges archéologiques d’une valeur inestimable se trouvant sur place. Le lendemain, il trouvera miraculeusement une petite statuette en or massif, elle représente le dieu El, le premier dieu sémite. Il s’en empare et quitte le pays. Il a lieu de déjouer les contrôles à la frontière et au lieu de rentrer sur Paris, il arrivera à New York avec l’aide d’un homme important – administrateur de l’ONU – Eli Adam. Celui-ci est milliardaire, collectionneur d’antiquités. La statuette l’intéresse. Il lui propose une mission, il sera responsable d’un chantier de fouilles à la recherche d’un manuscrit en araméen. Un document important qui contient une prophétie qui pourrait changer la face du monde. Je ne vous en dis pas plus, si ce n’est que c’est passionnant, haletant. On voyage dans le temps et dans l’espace. Ce périple nous entraîne à Alep, Damas, la Syrie d’avant Bachar El Assad, la Jordanie, Amman, Jerusalem, New York, Paris, la Bretagne et le Château de Bouillon. On se déplace du premier siècle de notre ère, aux croisades à nos jours. Il se passe toujours quelque chose, l’action et les rebondissements foisonnent à chaque page. La recherche de notre protagoniste intéresse également le Vatican, la CIA, le Mossad… On y parle de religions, d’ésotérisme, en particulier de numérologie. Ce qui est flippant c’est que ce récit très cohérent a été écrit il y a une dizaine d’années, il donne froid dans le dos tant la frontière entre la réalité et la fiction est mince. Que vous dire de plus ? Qu’il fait écho à la montée de Daesh (Al Quaida il y a 10 ans), de l’influence et la confrontation entre les grandes religions et les grands états de ce monde. 500 pages et plus de tensions et rebondissements, cela ne s’arrête jamais. Ces pages se lisent rapidement car l’écriture est dynamique, fluide, rythmée par de courts chapitres passionnants. Ce livre raisonne tellement avec l’actualité, une belle découverte. Merci à Lilys éditions. Ma note : 9/10 Les jolies phrases J’ai détruit son travail, sa raison d’être. Je dirai même ses raisons d’être, l’archéologie et je le crois maintenant, moi. La panique me gagnait tandis que la nuit drapait de noir mon jardin d’enfance. La peur est un poison qui induit des pulsions malsaines. Les états d’âme de ceux qui n’ont pas d’âme me laisse indifférent. Un amour absent, c’est pire que l’absence d’amour. La vie nous mène et nous emmène là où nous devons être, à condition d’en écouter les signes ! J’adore ces discussions animées où l’Histoire écrit nos objectifs. Le passé éclaire notre avenir. Si vous croyez en Dieu, vous devez croire aux forces du Mal. Les omissions deviennent une assurance bidon. On s’enferme dans le non-dit. C’est commode. C’est meurtrier. L’amour nous donne bien plus que des ailes. Il nous fait croire en nous et en l’autre alors que souvent, l’autre est déjà loin. La Bible est un puits de science, mais quand on joue les apprentis sorciers, on s’y noie. L’immobilisme apparent de l’Eglise est son arme. Les prophéties qui sont censées annoncer des événements par une sorte de prescience due ou non à l’inspiration divine, ont souvent, dans la Bible, été écrites après que les événements aient eu lieu. Les aiguilles d’un cadran reviennent toujours aux mêmes repères, même si les heures ne se vivent plus de la même façon, ce sont les mêmes chiffres… Tous les êtres humains sont des diables. Le mal est en eux au moment même où ils aiment, et le bien est en eux, à l’instant où ils tuent. Retrouvez Nathalie sur son blog |
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