Bernadette a disparu
Maria Semple

traduit de l'anglais par Carine Chichereau
10 - 18
avril 2014
431 p.  8,80 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Désopilant et sympathique

Si vous voulez vous évader des soucis et des agacements pour rire franchement, aucune hésitation « Bernadette a disparu » est pour vous.

A Seattle vit un couple génial, elle l’architecte la plus prometteuse des USA, lui une des gloires de Microsoft. Originaux et parfaitement imprévisibles, Bernadette Fox et Elgin Branch le sont assurément. Dans une autre vie, Bernadette a réalisé une maison en verre et acier avec comme seuls matériaux, ceux trouvés dans un périmètre de 20 km, prouesse technologique qui lui a valu de recevoir une bourse, oh combien convoitée, de 500 000 dollars. Quant à Elgin, rock star de la robotique,  il est le concepteur d’un robot personnel à commande vocale, Samantha 2.  Tous deux habitent avec leur fille Balakrishna ou encore Bee, une surdouée de 15 ans – la plus adulte du trio – dans une ancienne maison de correction pour jeunes filles en rupture de rang.

Bernadette se sent à l’étroit dans la Mecque de la technologie mondiale, au milieu de ces mères de famille parfaites, « les bestioles » comme elle les a surnommées. Tout explose lorsque  Bee, après un bulletin scolaire hors pair, demande à ses parents en guise de récompense un voyage familial en Antarctique.  C’en est trop pour Bernadette. S’amorce alors une aventure parfaitement loufoque qui voit la disparition de Bernadette, l’effondrement d’une maison après un arrachage de racines peu orthodoxe, l’intervention du FBI et ce fameux périple dans le Pôle Sud.

Difficile de résumer ce livre patchwork désopilant et très sympathique.  Les tribulations de Bernadette et des siens  se reconstituent au gré de flash-back, de mails, de lettres, de témoignages… A l’occasion, la plume de Maria Semple n’épargne pas cette société bon teint des USA avec ses « desperate housewives » et ses geeks en mal de rédemption.  C’est mordant sans être méchant et excessivement drôle.  « Bernadette a disparu » est un pur divertissement. 

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