Crépuscule
Michael Cunningham

Traduit de l'anglais
par Anne Damour
10
mars 2013
285 p.  7,50 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Chronique de Manhattan

Peter, un galeriste à la quarantaine bien entamée, représente des artistes débutants, dont on ne sait pas encore s’ils deviendront célèbres ou s’ils tomberont dans l’oubli. Il a une femme, Rebecca, et une fille avec laquelle les relations se sont distendue. Il va se rendre compte de l’équilibre fragile de son existence, lorsque son très jeune beau-frère, Mizzy, vient habiter chez eux pour une durée indéterminée. Mizzy est un peu l’enfant gâté de la famille, il a des problèmes de drogue, et il continue à chercher sa vocation. C’est aussi un individu sans scrupule ni morale, et prêt à tout pour arriver à ses fins, même à séduire le mari de sa sœur. Celui-ci, bien qu’il ait jusqu’à présent vécu une sexualité sans ambiguïté, se voit tenté, tenté seulement, par ce jeune corps musclé qui n’est pas sans rappeler, par sa beauté, une sculpture de Rodin admirée au Metropolitan Museum. Michael Cunningham ne nous livre pas une vision de la famille extrêmement réjouissante, mais il excelle dans sa description d’un certain milieu (les bobos et les artistes), d’une certaine génération (les quadragénaires), d’une certaine époque (aujourd’hui, à New York).

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