Fleur de tonnerre
Jean TEULE

POCKET
mars 2013
259 p.  6,50 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Quelle empoisonneuse !

Après le Montespan, le formidable Mangez le si vous voulez et le plus récent Charly 9, Jean Teulé , avec Fleur de tonnerre qui vient de paraître, retrace l’incroyable destin d’Hélène Jégado, empoisonneuse,  qui a tué des dizaines de ses contemporains sans aucune raison apparente. Heléne Jegado née en 1803 en Bretagne fut bercée dès son plus jeune âge par les contes et les légendes celtes dont celle de l’Ankou, l’incarnation de la mort, est la plus connue. Elle commit son premier crime à l’âge de  sept ans  en assaisonnant  de graines de belladone mortelles la bouillie de blé noir de sa mère.  Débute alors son parcours funeste : sillonnant la Bretagne, elle va éliminer sans distinction tous ceux qui accueillaient à bras ouverts cette « excellente cuisinière » : hommes, femmes, enfants. Lors de son procès, en 1852, elle sera accusée du meurtre de plus de trente personnes !

Au fil du récit, on découvre une personnalité froide, manipulatrice, dénuée de toute morale, à laquelle on a du mal à s’attacher, d’autant plus que ses crimes ne sont justifiés par rien sinon qu’elle se prenait pour l’incarnation de l’Ankou ; une justification qui nous laisse un peu sur notre faim…
Il n’empêche qu’une nouvelle fois Jean Teulé  s’approprie l’Histoire pour en faire de petites histoires plus incroyables les unes que les autres qu’il raconte avec beaucoup d’humour et qu’on lit avec délectation !

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 Les internautes l'ont lu
on n'aurait pas dû

Déception

Ceux qui avaient apprécié Le Montespan et Charly 9 n’y trouveront pas leur compte. Bien sûr on reconnait l’écriture truculente de Teulé faite d’anachronismes stylistiques (« Bordel de merde, chierie de ta race « !) et d’écarts de langage. Les Bretons dotés d’un minimum d’autodérision souriront des clichés sur la Bretagne (réputée pour sa saleté et son arriération). Mais le récit s’égare dans des excès de citations en Breton ou dans les références aux légendes bretonnes, un peu appuyées et à la tonalité didactique et peu naturelle surtout dans les dialogues. On dirait qu’il a travaillé avec un dico de Breizhoneg dans une main, un recueil de Contes & Légendes Bretonnes (Anatole le Braz) dans l’autre et un Guide Vert dans la troisième !!!

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