Je me suis tue
Mathieu Menegaux

Points
janvier 2017
144 p.  6,20 €
 
 
 
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coup de coeur nuit blanche

Une claque !

Quelle claque ! Quelle plume !

Merci à Valérie, ma libraire pour cette belle découverte. J’ai dévoré ce premier roman en une seule traite, en apnée tant la force de l’écriture est grande.

Bravo, c’est super bien écrit, des retournements de situation perpétuels. Quand on croit voir venir , on est à nouveau retourné et ce jusqu’à la dernière ligne.

Claire est avec son mari Antoine Beyle pour un dîner chez des amis. Elle s’ennuie et a envie de rentrer. Elle décide de louer un vélo et de rentrer seule. Elle fera une mauvaise rencontre et un mauvais choix qui changera le cours de sa vie, cela l’amènera en prison.

Pourquoi ?

Elle a toujours refusé de s’en expliquer. On la rencontre en prison, on en ignore la raison. Elle s’est toujours tue et va soudainement nous livrer une confession qui nous glace. Un destin qui bouscule un soir parce qu’elle a fait un mauvais choix !

Les choses auraient pu être différentes mais elle s’obstine, se persuade d’avoir pris la bonne décision.

Mathieu Menegaux par sa plume m’a tenue en haleine du début à la fin. C’est très bien écrit. Bouleversant.

Je ne peux vous en dire plus si ce n’est lisez-le; vous ne le lâcherez pas avant la fin c’est une certitude.

J’ai hâte de découvrir « Un fils parfait »

Dernier détail c’est sorti en poche chez Points, alors faites-vous plaisir.

Ma note : un immense coup de ♥

Les jolies phrases

Les chansons ne m’ont jamais déçue ni trahie. Combien de fois ai-je écouté ou fredonné ce que je n’arrivais pas à formuler ? Elles m’ont toujours accompagnée et c’est peut-être grâce aux chansons que la solitude m’a été moins pesante.

Et je faisais partie, hélas, de celles et ceux qui considèrent que la pensée est au-dessus de tout, pauvres fous.

Si c’était là sa vision du couple, de notre couple, s’il continuait à se montrer trop égoïste et rationnel pour admettre qu’on ne peut pas toujours tout expliquer, s’il ne voulait pas comprendre que parfois il faut savoir décider d’être heureux plutôt que de toujours tout remettre en question, (…)

Comme tout le monde, j’avais une faille, une souffrance, cachée, enfouie, qui me minait : mon ventre était resté sec et j’allais mourir sans laisser de trace de mon passage sur cette terre, sans avoir contribué à perpétuer l’espèce, et il ne resterait rien de moi quelques semaines après ma mort, que des vers repus et de la poussière sale. Hier ma vie était une demi-vie, une vie de flamant rose, une vie sur une patte, à essayer tant bien que mal de conserver l’équilibre, mais une vie.

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