La Maison au bord de la nuit
Catherine BANNER

Marion Roman (Traducteur)
Pocket
avril 2017
576 p.  8,70 €
ebook avec DRM 14,99 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu
coup de coeur

En sirotant un limoncello …

Catherine Banner est une auteure à succès pour les jeunes adultes. « La maison au bord de la nuit » est son premier roman. Je suis tombée sous le charme de son histoire dès les premières pages.

Car bien qu’elle soit anglaise, l’auteure dépeint à merveille les paysages et les tempéraments plutôt fougueux des habitants de la petite île de Castellamare, caillou semé au large de la Sicile, peut-être par un des personnages des légendes qui y sont racontées.

En janvier 1875, est déposé à l’orphelinat de Florence un nourrisson de sexe masculin. Prénommé Amedéo, et grâce au soutien du médecin de l’orphelinat qui sera son tuteur, il devient médecin de campagne.

Après les horreurs de la Première Guerre Mondiale, Amedéo ne trouve comme poste de médecin que celui qui vient d’être créé sur la toute petite île de Castallemare.

Amedéo y débarque le jour de la Fête de la Sant’Agata, la sainte locale pourvoyeuse de miracles : » La place était en proie à un joyeux chaos. Des femmes se pressaient, portant à bout de bras de grands plateaux chargés de poissons. On versait le vin à co- pieuses rasades, des mélodies carnavalesques qu’on égrenait à la guitare et à l’organetto emplissaient l’air nocturne. (…) Sur une estrade, on avait dressé une grande sculpture de plâtre peint à l’effigie d’une sainte, une femme à l’épaisse tresse noire et au regard effrayant, embrasé par le feu de cent bougies rouges. (…) Il lui semblait assister à un phénomène merveilleux, magique et réso- lument inédit, et il s’y engagea comme dans une mer accueillante. »

Amedéo va tomber aussitôt sous le charme de l’île. Il y trouvera l’amour en la personne de Pina avec laquelle il va créer une famille.

« La maison au bord de la nuit » est le récit de cette saga familiale avec ses joies, ses peines, ses tourments et tragédies (notamment celles induites par le courant de l’Histoire), ses départs. On suit avec bonheur les parcours des descendants d’Amedéo jusqu’à sa petite fille Lena.

J’ai ADORE ce roman !

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coup de coeur

Un roman inoubliable

Je viens de refermer ce livre et mon émotion est vive. Ce livre m’a ébranlé.
Amedeo est orphelin à Florence quand il rencontre un médecin qui sera plus tard son tuteur au vu de ses capacités à étudier et de son envie de devenir lui-même médecin. Amedeo devenu médecin à son tour cherche un poste fixe et répond à l’annonce d’un petit village sur une île au large de la Sicile. Il y pose ses valises, cet endroit sera son chez lui !
Les années passent et Amedeo se marie sur le tard avec Pina après avoir eu une relation avec Carmela la femme du Comte. La même nuit, chacune met au monde un garçon. Destitué de sa fonction suite à ses naissances et la rumeur qui l’entoure, Amedeo avec sa femme, reprend la maison au bord de la nuit pour ouvrir le seul café du village, le cœur du village.
La première partie du livre se consacre à Amedeo l’orphelin devenu médecin, chose plutôt exceptionnelle, à sa personnalité, à sa façon de voir le monde, à sa famille et la naissance de ses 4 enfants. La deuxième partie, est plutôt consacrée aux changements sur l’île, à ses descendants.
L’histoire est rythmée par la vie sur l’île de Castellamare, et ses habitants, ses croyances et légendes locales. Un endroit reculé et oublié par le reste du monde où le temps semble s’être arrêté et que la guerre rattrape.
Ce roman s’étend sur un siècle, parle de la famille, de la vie, de la mort ; de la transmission du savoir, du patrimoine et des rancoeurs ; de l’amour dans le couple, de la famille, de l’amour pour Castellamare qui laisse son empreinte en chacun : les uns ne peuvent vivre loin d’elle et les autres ne peuvent y vivre. Cette histoire, c’est la vie, les années qui passent. Ce livre m’a bouleversé en particulier parce qu’il m’a fait réfléchir sur le temps qui passe et mon rapport à la famille. Il est très bien écrit et tout y est parfaitement décrit à tel point que j’ai pu tout à fait me représenter l’île. Les personnages sont haut en couleur, et même les personnages secondaires ont une vraie place dans l’histoire qui ne serait rien sans eux. Finalement, les changements sont à la fois inéluctables et en même temps rien ne change vraiment. Les gens naissent et meurent, et pourtant l’île et sa sainte Sant’ Agata sont toujours bien présentes.
Le rythme de ce livre n’est pas entraînant mais plutôt lent, rythmé par la chaleur de la Sicile et il n’y a pas de rebondissements particuliers et pourtant j’en suis toute retournée. J’ai adoré ce livre et je vais suivre de près cette auteure. Si vous aimez les belles sagas familiales, je vous le recommande.

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