La prisonnière du temps
Kate Morton


avril 2019
 9,50 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu
coup de coeur

La mémoire des murs

Si vous allez vous promener sur le compte instagram de Kate Morton, vous pourrez constater sa passion, son obsession même pour les maisons. Dans chacun de ses romans, une demeure joue les premiers rôles et ce nouveau livre ne fait pas exception. « Je me suis inspirée de plusieurs manoirs qui me fascinent dans la campagne anglaise. Je voulais écrire quelque chose sur le temps qui passe, et le situer dans un seul endroit, à trois époques différentes. Mais l’idée de départ m’est venue de ce fameux été que Lord Byron et ses amis ont passé sur les hauteurs de Genève. La météo était épouvantable et, pour s’occuper, ils ont décidé d’imaginer l’histoire la plus terrifiante possible. C’est ainsi que le Frankenstein de Mary Shelley est né. »

Le récit de Kate Morton débute en 1862, avec un groupe de jeunes peintres préraphaélites qui décident de passer leurs vacances à travailler dans la propriété acquise par l’un d’entre eux, Edward Radcliffe. Ce qui s’annonçait comme un séjour créatif et joyeux se transforme en cauchemar avec un meurtre, des disparitions, et une bâtisse laissée à l’abandon pendant plusieurs décennies avant de devenir un pensionnat pour jeunes filles tenu par la sœur d’Edward. Puis elle deviendra un refuge pour une famille chassée de Londres par la guerre, avant de se transformer en musée. Et pour nous raconter cette histoire, un fantôme bien sûr ! « Il me fallait un témoin qui traverse les années, les dépasse. » A priori, cela pourrait paraître complètement farfelu, et pourtant cette saga aux innombrables ramifications, fonctionne formidablement bien. Difficile toutefois d’imaginer qu’elle est l’œuvre d’une romancière australienne. Lorqu’elle vint en vacances pour la première fois en Angleterre, Kate Morton avait dix-sept ans. « Mais j’avais lu tellement d’auteurs anglais, que j’avais l’impression de rentrer chez moi. » Aujourd’hui, avec sa famille, elle partage sa vie entre les deux pays. Et elle est certainement devenue plus british que n’importe quelle romancière anglaise.

partagez cette critique
partage par email
coup de coeur

La prisonnière du temps de Kate Morton
est le coup de coeur de la librairie de Paris à Saint-Etienne
dans notre q u o i  l i r e ? #67

partagez cette critique
partage par email