Le grand ordinaire
Jeremy CHAMBERS

Traduit parBrice Matthieusseint
10 X 18
janvier 2013
312 p.  7,80 €
ebook avec DRM 7,99 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu

Sec et nerveux

Nous sommes dans le sud-est de l’Australie, en compagnie de Smithy. Il est vieux et solitaire, abstinent par injonction du médecin mais il sait bien qu’il est déjà bien tard. Il a bu toute sa vie, travailler et boire, c’était sa vie, maintenant il travaille encore, mais dans les vignes et au jardin, plus rien à voir avec la tonte des moutons, et il ne boit plus, il parvient à peine à manger. Il travaille et il regarde ses collègues boire, il regarde son fils s’abîmer dans de mauvaises fréquentations, il subit des remontées de souvenirs, de regrets et de remords. Il accueille une jeune fille, et l’écoute elle aussi monologuer sans force sur ces pensées qui envahissent l’esprit malgré soi. Et il fait chaud, la vigne est exigeante et les souvenirs brûlants…

« Et puis il y a les hommes qui parlent et les hommes qui sont silencieux et ceux qui parlent ne savent pas ce qu’ils disent et ceux qui sont silencieux n’écoutent pas, mais ils boivent pour atteindre ce silence , le silence de leur âme. Et j’étais l’un de ces hommes.«

Un premier roman qui est déjà, par magie, un classique, tant sa prose a l’air écrite par une vieille âme (auteur né en 1974 seulement !). Une traduction (Australie) de Brice Matthieussent (déjà en soi un gage de qualité) qui nous offre des pages de descriptions somptueuses mêlées à un récit sec et coupant. Une sorte d’introspection au grand air, un mélange déstabilisant. Impressionnant.

partagez cette critique
partage par email